Performance aux allures pro-Hamas à Saint-Gilles : le parquet évalue la pertinence d’une enquête

Le parquet de Bruxelles a confirmé jeudi qu’aucune enquête n’était encore ouverte concernant une performance controversée, organisée le week-end dernier à Saint-Gilles lors du Festival Résistance. La mise en scène, jugée par certains comme une apologie du Hamas, fait l’objet d’une “évaluation approfondie” du ministère public, qui estimera ensuite l’opportunité d’ouvrir ou non une enquête.

Le rapport de police relatif à cet événement a été transmis mercredi au procureur du Roi par le bourgmestre de Saint-Gilles, Jean Spinette (PS). Ce dernier avait dénoncé lundi la performance, à partir d’extraits circulant sur les réseaux sociaux. La polémique avait ensuite enflé, certains responsables politiques, comme Georges-Louis Bouchez (MR) et Theo Francken (N-VA), dénonçant une “apologie du terrorisme” et réclamant des sanctions. Entre-temps, le bourgmestre socialiste a décidé de ne plus autoriser l’événement à l’avenir.

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La commune de Saint-Gilles s’est également défendue de tout laxisme dans l’encadrement de l’événement, rappelant avoir pris contact avec l’organisation dès le mois de mars. Selon un rapport de police, cet événement porté par un collectif d’associations ne comportait alors aucun élément susceptible de justifier une interdiction a priori. Une réunion préparatoire avec l’organisatrice a eu lieu le 26 mai, a détaillé le maïeur. Parmi les éléments conditionnant la tenue de l’événement était reprise l’interdiction de symboles ou propos liés au Hamas ou au Hezbollah.

Le Festival Résistance, organisé du 6 au 8 juin sur la place de Bethléem et au Pianofabriek, se présente comme un événement artistique et militant dédié aux luttes d’émancipation, avec un accent particulier sur la cause palestinienne. Les organisateurs se sont dit sidérés par la polémique et affirment que la performance critiquée était “un cri artistique pour la dignité et la justice”. Pour eux, elle respectait également les conditions imposées par la commune. Ils dénoncent dès lors une lecture politisée de leur démarche.

Belga

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13 juin 2025 - 09h34
Modifié le 13 juin 2025 - 09h34