Parlement francophone bruxellois : feu vert pour sa première commission délibérative mixte

Le parlement francophone bruxellois a donné son feu vert vendredi au thème de sa première commission délibérative mixte, composée de 36 citoyens tirés au sort et de parlementaires, mise sur pied d’ici l’automne.

Ce thème -“Dans quelle mesure et de quelle manière les citoyens envisagent leur rôle dans la prévention, la communication, la gestion d’une crise et son évaluation?”- a été défini par les parlementaires eux-mêmes.

À la fin de l’année dernière, le parlement régional bruxellois et le parlement francophone bruxellois, pour la CoCof, ont décidé de développer les commissions délibératives comme nouveaux outils de participation à raison de deux par an pour le premier, et une par an pour la seconde. Moyennant le respect d’un seuil minimum de 1.000 signatures, les citoyens peuvent proposer un sujet à débattre.

Jusqu’à présent, au niveau de la Commission Communautaire française, aucune demande citoyenne n’a reçu le seuil requis de signatures pour entrer en ligne de compte dans l’organisation d’une telle commission.

L’opposition exprime certaines retenues

Dans l’opposition, le MR qui s’est abstenu, n’a pas manqué de le faire observer vendredi. Selon le chef du groupe MR, Gaëtan Van Goidsenhoven, les partis de la majorité Ecolo-PS-Défi se sont substitués aux citoyens pour imposer la prochaine thématique qui devra être débattue, ce qui rentre en contradiction complète avec la philosophie du projet. En cela, ils ont suivi la proposition d’Ecolo qui vise à instituer prochainement une commission délibérative sur la gestion de crise et la participation citoyenne. Pour Gaëtan Van Goidsenhoven, il eût fallu attendre encore un peu pour donner aux citoyens l’opportunité d’obtenir suffisamment de signatures, après une campagne de communication, jusqu’ici absente, pour rendre le projet plus lisible spécifiquement pour les matières personnalisables de la COCOF. mais néanmoins essentielles.

Pour le cdH favorable aux commissions délibératives sur le principe, Christophe De Beukelaere a souligné que le thème retenu, trop vague, n’était pas en capacité d’engendrer la dynamique entraînante souhaitée. Sa formation s’est par conséquent abstenue également, afin de ne pas soutenir la proposition “qui contient un risque important de discrédit”.

Également dans l’opposition, le PTB a décidé de soutenir la proposition mais sans enthousiasme démesuré. La formation d’extrême gauche estime que le fossé grandissant entre le citoyen et le politique est liée, non tant à un déficit de pédagogie ou de consultation qu’à la nature des décisions prises en faveur du profit sous toutes ses formes en ce compris le niveau élevé -selon le PTB- des revenus des élus par rapport à ceux des citoyens.

 

Belga