Ouverture de l’expo “Jeunesse rebelle” en présence de la génération Climat

Les “BE girls” du mouvement de jeunes “Youth for Climate” – Adélaïde Charlier, Kyra Gantois et Anuna De Wever – ont pris part mercredi soir au vernissage de l’exposition “Jeunesse rebelle: Grandir en Europe depuis 1945”, à la Maison de l’histoire européenne, dans le parc Léopold à Bruxelles. Cette exposition temporaire sera visible pour le grand public dès ce vendredi et jusqu’au 29 février 2020.

Après avoir visité l’exposition, Adélaïde Charlier, coordinatrice pour Youth for Climate, a trouvé encourageant de voir que ces larges mouvements de jeunesse ont été suffisants pour faire évoluer le monde et pour faire changer la société à travers l’histoire. “Sur les panneaux des jeunes, on ressent notre message. Notre message est simple: Il faut un changement de société pour pouvoir continuer à vivre sur cette planète. On est en train de mettre en péril notre maison.

4 générations, un même désir de libertés

L’exposition explore les expériences de vie déterminantes de quatre générations de jeunes à des moments-clés de l’histoire européenne, à savoir la fin des années 1940, les années 1960, 1980 et 2000. Cette exposition interactive montre les protestations sociales qui ont jalonné leurs parcours et leur aspiration à une plus grande liberté individuelle ainsi qu’à l’expression d’une culture ouverte. “Ce qu’on voulait montrer dans cette exposition, c’est qu’il y a différentes manières de se rebeller, pas seulement la protestation dans la rue, mais aussi la culture, la façon dont on s’habille…“, explique Christine Dupont, conservatrice à la Maison de l’histoire européenne et une des commissaires de l’exposition “Jeunesse rebelle”.

La “génération silencieuse” montre les difficultés à porter le traumatisme de la Seconde Guerre mondiale. Une robe de mariée faite en toile de parachute laisse pressentir les difficultés de l’époque et le désir d’un retour à la normalité.

La deuxième salle présente la “génération révolution”. Les enfants du baby-boom profitent d’une vie en temps de paix, le confort matériel s’est amélioré, le plein emploi et la croissance économique accroissent les revenus disponibles et des esprits indépendants s’éveillent. Entre 1960 et 1970, le nombre d’étudiants a doublé en Europe. Avec la musique des Beatles et des Rolling Stones, le cinéma de la nouvelle vague et les manifestations contre la guerre du Vietnam, un esprit rebelle s’exprime à travers la culture et une conception plus libre de la sexualité.

La troisième salle présente la jeunesse des années 1980, davantage en proie à l’incertitude avec la montée du chômage. L’exposition recrée l’univers des squats, l’expansion des sous-cultures et parle de l’arrivée du sida.

La “génération moi” présentée dans la dernière salle qui semble connectée aux réseaux sociaux fait valoir la critique d’une jeunesse narcissique et politiquement désengagée. Elle montre a contrario de nouvelles formes de protestation virales.

Belga