Occupation de l’ULB : des étudiants visés par des plaintes pour appartenance à un groupe haineux
Le mouvement étudiant déplore ces accusations, soutenant “qu’où il y a de la résistance, la répression n’est jamais loin”.
Plusieurs personnes, dont des étudiants membres du mouvement d’occupation en soutien à la Palestine à l’Université libre de Bruxelles (ULB), sont visées par des plaintes déposées notamment pour des faits “d’appartenance à un groupe promouvant la haine et la ségrégation raciale”, indique le parquet de Bruxelles.
“Depuis le 30 août, une douzaine d’étudiants et activistes ont reçu une convocation de la police bruxelloise, remise en main propre ou par courrier, les accusant d’infractions pénales pouvant conduire à une arrestation préventive“, alertait début septembre le mouvement étudiant, renommé “Université populaire de Bruxelles”, sur ses réseaux sociaux.
Le parquet de Bruxelles confirme que plusieurs plaintes leur ont été transmises. Elles visent “différentes personnes – dont des étudiants du mouvement d’occupation – pour des faits d’appartenance à un groupe promouvant la haine et la ségrégation raciale, mais également pour d’autres préventions tels que des coups et blessures ainsi que des dégradations de propriétés immobilières“. L’enquête étant en cours, le parquet n’a pas souhaité faire davantage de commentaires.
►Relire||Occupation d’un bâtiment de l’ULB: les dégâts estimés “au minimum entre 500 et 700.000 euros” (28/06)
De son côté, le mouvement étudiant dénonce ces accusations. Il les considère comme “des mesures bureaucratiques visant à intimider et entraver un mouvement politique juste“, peut-on lire sur les réseaux sociaux. Il pointe en outre “la répression juridique et policière qui les accompagne“.
► Expulsion des étudiants à l’ULB : le combat ne s’arrête pas pour les anciens occupants
► 200 personnes rassemblées pour dénoncer l’expulsion de militants pro-palestiniens de l’ULB
De début mai à fin juin dernier, une centaine d’étudiants avaient occupé le bâtiment B sur le campus du Solbosch de l’ULB. À l’instar de mouvements similaires aux États-Unis et en France, ils entendaient dénoncer le “génocide” en cours à Gaza et demander à la direction universitaire de “rompre sans équivoque toute forme de collaboration avec les institutions académiques et entreprises sionistes qui participent à l’oppression systématique du peuple palestinien“.
Belga