Nombre limité, zones de dépôt… : les pistes bruxelloises pour réguler les trottinettes et vélos partagés

Le gouvernement bruxellois étudie actuellement un texte destiné à réguler le marché des trottinettes et des vélos partagés sur l’ensemble du territoire régional.

Nos confrères de Bruzz dévoilent ce mercredi les grandes lignes de ce texte porté par la ministre bruxelloise de la Mobilité Elke Van den Brandt (Groen). Le texte a été discuté la semaine dernière lors d’une réunion au sein du gouvernement bruxellois.

Selon ce texte, le gouvernement bruxellois souhaiterait mettre en place une sorte de numerus clausus des trottinettes et vélos partagés. Alors qu’aujourd’hui, huit sociétés de véhicules de micromobilité partagés sont actives à Bruxelles, avec 23 500 trottinettes, 3 600 vélos et 170 scooters partagés dans les rues de la capitale, le gouvernement bruxellois souhaiterait désormais autoriser un nombre maximum de véhicules partagés par société.

La proposition est celle-ci : les entreprises de véhicules partagés en libre-service devront participer à un appel d’offres public. Les deux premières entreprises classées pourront opérer 5 000 trottinettes chacune, les deux entreprises suivantes bénéficieront de 1 500 trottinettes chacune et les suivantes pourront opérer 300 trottinettes chacune. Cette mesure devrait ainsi permettre de limiter le nombre de trottinettes autour de 14 000. Concernant les autres véhicules, le texte prévoit que chaque entreprise bénéficiant d’une licence régionale pourront également exploiter 2 000 vélos en libre-service ainsi que 300 scooters. Une taxe annuelle par véhicule partagé exploité sera également prévue, ce qui devrait rapporter près de 835 000 euros à la Région.

Zones de stationnement mieux balisées

Selon Bruzz, ces entreprises de micromobilité devront également partager leurs données avec le projet “Mobility as a Service” (MaaS) et seront soumises à un contrôle strict en matière de stationnement sauvage. Ces sociétés seront désormais considérées comme responsables de ces problèmes de stationnement.

Toujours concernant le stationnement, le texte propose une interdiction plus claire du stationnement sur les zones piétonnes, les passages piétons, les pistes cyclables, autour des parcs ou sur les allées piétonnes. Le gouvernement bruxellois veut ainsi mettre en place des zones de dépôt pour ces véhicules partagés, des zones mieux balisées au niveau régional, alors que des initiatives communales ont déjà été prises par certaines localités.

Le texte est toujours en discussions au sein du gouvernement bruxellois, et sera discuté avec le secteur, les autorités locales et les acteurs régionaux de la Mobilité après approbation. Le texte devra ensuite passer devant le Conseil d’État, avant son approbation définitive.

Gr.I. – Photo : BX1

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02 novembre 2022 - 15h05
Modifié le 02 novembre 2022 - 15h09