Le nombre de dossiers de pornographie enfantine n’a jamais été aussi élevé

L’année dernière, le nombre de dossiers de pornographie enfantine a augmenté de 44% par rapport à 2016, selon les chiffres des parquets correctionnels, indique vrtnws.be lundi. En 2016, 806 dossiers avaient été ouverts. Les parquets en ont dénombré 1.162 en 2017.

Le nombre de dossiers concernant des abus sexuels augmente de manière générale, avec 15% d’affaires supplémentaires l’année dernière par rapport à 2016. Il est difficile de donner une seule explication à cette augmentation, indique Child Focus, qui constate toutefois une augmentation du nombre d’informations en provenance de l’étranger. “Plus la coopération internationale augmente, plus l’information circule”, indique Dirk Depover, de Child Focus.

L’association fait ainsi partie du réseau Inhope visant à améliorer cette coopération. “Si des signalements proviennent de l’étranger, il existe parfois des raisons d’ouvrir une enquête en Belgique afin d’arrêter un auteur belge.” Depuis 2016, les conseillers de Child Focus reçoivent l’autorisation d’analyser les signalements reçus en matière de pornographie enfantine, ce que la législation interdisait auparavant. De plus, depuis l’année dernière, l’extension de la loi sur les méthodes particulières de recherche a rendu possible l’infiltration de la police sur internet. Les agents ayant suivi une formation spéciale peuvent contacter un suspect sous une identité fictive, également sur le Darknet, la partie cachée d’internet.

La définition de la pornographie enfantine adaptée

En outre, en juin 2016, la définition de la pornographie enfantine a été adaptée et de plus en plus de cas sont devenus punissables. Moins de dossiers sont également classés sans suite, ajoute M. Depover. En 2016, 20% des dossiers ont été classés et 15% l’an dernier. “Cela signifie que les gens sont plus aptes à recueillir des preuves, ce qui peut être le résultat d’une meilleure expertise.” Selon Child Focus, l’approche de la pornographie enfantine peut toujours être améliorée. Ainsi, les grands opérateurs comme Facebook et Google ne réagissent pas encore assez régulièrement à un signalement et les lois sur la protection de la vie privée peuvent compliquer certaines procédures.

Belga

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02 avril 2018 - 11h30
Modifié le 02 avril 2018 - 12h42