Nadia Cornejo : “C’est étrange qu’on ne prenne pas en compte l’impact économique du dérèglement climatique”
Nadia Cornejo, vice-présidente de la coalition climat qui rassemble tout un secteur d’ONG actives dans la question de l’environnement, était l’invitée de 7h50 dans Bonjour Bruxelles. Elle répondait aux questions de Fabrice Grosfilley.
Pour Nadia Cornejo, “on va au devant de plus de catastrophes climatiques et d’événements climatiques extrêmes. Avec ces vagues de chaleur, particulièrement exceptionnelles, on se rend compte que ce n’est pas normal. On est au début de l’été. Qu’est ce qui va se passer encore durant l’été ? Ca, ce sont les conséquences du dérèglement climatique.”
Le dérèglement climatique justement a coûté, pour la Belgique, entre 12 et 15 milliards d’euros sur la période 2000-2023, selon un calcul de l’agence européenne de l’environnement. “Effectivement, il y a plein d’impacts sur notre vie de tous les jours : les inondations ou les impacts directs des conséquences des événements climatiques extrêmes. Mais il y a aussi l’impact économique. C’est étrange qu’on ne le prenne pas en compte sur le long terme. Quel va être l’impact sur une économie ? On a des écoles qui ne sont pas en capacité de fonctionner, des ouvriers qui ne sont pas en capacité d’aller sur les chantiers,… Comment va-t-on avoir une économie qui va fonctionner dans ce cadre là ?“, s’interroge Nadia Cornejo.
L’objectif d’être complètement décarboné en 2050, un objectif illusoire ? “Je ne suis pas dans une optique d’y croire ou de ne pas y croire. C’est une nécessité si on veut pouvoir survivre dans un monde habitable en 2050“, conclut-elle.
Rédaction