“Le moteur de la réforme ne s’arrêtera pas”, assure le Premier ministre Charles Michel

Le gouvernement fédéral ne ralentira pas sa politique au cours des 18 mois qui lui restent d’ici la fin de la législature et ne se laissera pas distraire par les échéances électorales à venir, a assuré mardi le Premier ministre Charles Michel devant la Chambre au cours de son discours de politique générale.

Nous entrons dans notre quatrième année de gouvernement, un moment charnière. L’an prochain, il y aura des élections (le scrutin communal d’octobre, ndlr). Mais il reste 18 mois avant la fin de la législature. Et ma conviction est claire. Les gens n’attendent de nous qu’une chose: que nous gouvernions, gouvernions et encore gouvernions. Nous continuerons à gouverner, jusqu’au dernier jour et à la dernière minute. Le moteur de la réforme ne peut pas s’arrêter“, a expliqué M. Michel.

Le chef du gouvernement a passé en revue les réalisations de son gouvernement entré en fonction en octobre 2014. Il s’est félicité de la création d’emplois – 130.000 emplois en trois ans- contestant au passage qu’il s’agisse d’emplois précaires. “C’est faux!“, s’est-il exclamé. “Entre fin 2015 et fin 2016, le nombre d’emplois à temps plein a augmenté de 60.491 unités (…) Jobs, jobs, jobs, c’est une réalité jour après jour.” Les mois qui viennent seront consacrés à la mise en oeuvre de l’accord budgétaire de l’été et à la poursuite d’une série de réformes, en particulier dans les pensions. Le climat social demeure tendu. Le gouvernement entend toujours donner sa place à la concertation sociale. “Mais si la concertation ne donne pas de résultat, il appartient au gouvernement de trancher“, a précisé M. Michel, profitant de l’occasion pour dénoncer la grève des services publics organisée mardi par le syndicat socialiste.

Le climat politique est lui aussi souvent explosif. La crise migratoire a exposé le gouvernement à de nombreuses critiques, parfois très vives à l’égard de certains de ses membres, en particulier le secrétaire d’Etat Theo Francken. Le premier ministre a lancé à un appel à la sérénité. “Les reproches ad hominem sont devenus la nouvelle norme. Les comparaisons faites trop souvent avec le nazisme ou des génocides sont mauvaises pour la crédibilité de la démocratie. Il est de la responsabilité de tout un chacun de préserver la sérénité de nos débats. Nous pouvons avoir des avis différents mais dépassons les injures, les mensonges ou la désinformation“, a-t-il dit.

Belga

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10 octobre 2017 - 14h39
Modifié le 10 octobre 2017 - 16h20