Moins conduire, ralentir… : les prix du carburant changent le comportement des automobilistes bruxellois
Selon l’institut belge pour la sécurité routière Vias, qui a interrogé un échantillon représentatif d’environ 2 000 conducteurs en Belgique, la hausse des prix des carburants a un impact important sur le comportement des automobilistes, que ce soit à Bruxelles ou dans le reste du pays.
Alors que l’inflation autour des prix des carburants bouleverse le portefeuille des Belges depuis le début de l’année, l’institut Vias a mené deux enquêtes, chacune auprès d’un échantillon représentatif de la population belge d’environ 2 000 automobilistes pour vérifier si le comportement de ceux-ci change par rapport à l’augmentation des tarifs.
L’association spécialisée dans les questions de sécurité routière confirme via ces enquêtes que “pour de nombreux conducteurs, les prix du carburant ont un impact sur leur façon de se déplacer et de conduire leur voiture”.
Changer d’avis devant la pompe
Selon Vias, un conducteur sur sept estime que le prix du carburant est un facteur déterminant dans son comportement de déplacement. Et un conducteur sur cinq a déjà “changé d’avis” à la station-service à cause du prix trop élevé. La tendance est plus élevée en Wallonie (26%) et à Bruxelles (27%) qu’en Flandre (14%).
Vias note également que deux conducteurs sur trois ont adapté leur comportement ou comptent le modifier si les prix du carburant restent aussi élevés qu’actuellement : utilisation limitée de la voiture (35%), diminution du nombre de déplacements (28%) et utilisation d’un autre mode de transport (14%).
Les véhicules de société moins touchés
En revanche, 62% des conducteurs utilisant une voiture de société disent ne pas être influencés par les fluctuations du prix du carburant. Seuls 41% de ceux qui ne disposent pas d’un tel véhicule affirment ne pas être touchés.
Le style de conduite de 61% des conducteurs belges se modifie avec la hausse des prix du carburant : relâchement de la pédale d’accélérateur (42 %), passage anticipatif à la vitesse supérieure (38 %) ou utilisation plus fréquente du régulateur de vitesse (26 %).
Enfin, si un automobiliste belge sur trois déclare conduire plus lentement sur l’autoroute, Vias constate une différence significative entre les conducteurs wallons (41%) et les conducteurs flamands (28%).
Avec Belga – Photo : Belga/Jonas Roosens