Métro 3 : Beliris annonce des plans ajustés “pour mieux tenir compte de l’avis des riverains”

La deuxième phase de la demande de permis pour le chantier du métro 3 se poursuit, a indiqué mardi Beliris dans un communiqué. Des plans adaptés et “prenant davantage en compte les avis des riverains” ont été déposés une nouvelle fois auprès d’Urban.brussels par Beliris. Des séances d’informations pour les citoyens et les commerçants seront également organisées d’ici la fin de l’année, et une enquête publique aura lieu en janvier 2024.

Les plans du permis d’urbanisme du futur métro nord-sud de Bruxelles, qui portent notamment sur la construction de sept nouvelles stations de métro, un tunnel de 4,5 km et un dépôt à Haren, ont été “optimisés”, a affirmé Beliris, maître d’œuvre de la branche Nord de la ligne. “Ces plans prennent encore mieux en compte les avis des instances concernées et des riverains“, a ajouté l’organe de coopération entre le fédéral et la Région de Bruxelles-Capitale pour les projets de construction, de rénovation et de restauration du patrimoine de la capitale.

Néanmoins, “le projet de l’extension nord du Métro 3 reste, dans son ensemble, identique“, peut-on lire sur le site internet du projet du métro nord-sud. Les modifications demandées par Urban.brussels ne changent ainsi ni le concept ni le projet en profondeur, mais se concentrent sur certains aspects architecturaux ou d’aménagement des abords des stations.

www.metro3.be

Aménagements

Pour les stations de métro, les adaptations principales concernent la forme de l’accès à la station Liedts, la suppression de la passerelle à Verboekhoven, l’adaptation du niveau des quais à Bordet, la création d’une transparence visuelle vers les jardins potagers depuis le hall d’entrée à l’arrêt Tilleul ou encore la façade de la station d’épuration à la Gare du Nord. Sur demande d’Urban, les grilles de désenfumage surélevées seront par ailleurs mieux intégrées et si possible “habillées” avec de la végétation, par exemple.

Davantage de stationnements vélos seront également intégrés à l’intérieur et autour des arrêts de métro. L’accessibilité pour les personnes à mobilité réduite (PMR) a quant à elle été revue dans toutes les stations, en collaboration avec le bureau d’études spécialisé, “Plain-Pied”. Les plans ajustés garantissent notamment des toilettes publiques accessibles aux PMR, situées en dehors des zones de contrôle de plusieurs stations.

Concernant les aménagements en surface, “tant le périmètre des travaux que la situation existante sont mieux représentés sur les plans afin de les rendre plus lisibles“, a informé Beliris. “Toutefois, des processus participatifs sont prévus en dehors de cette procédure de permis pour définir avec les citoyens les aménagements extérieurs définitifs“, a ajouté ce dernier.

Séances d’information et enquête publique

Afin de garantir une plus grande transparence envers les commerçants et les riverains, une exposition informative a par ailleurs été mise sur pied par Beliris et la STIB. Celle-ci se tiendra dans les communes concernées (Haren, Evere et Schaerbeek) respectivement les 28, 29 novembre ainsi que le 5 décembre. “Les visiteurs pourront prendre connaissance du projet et poser toutes leurs questions aux équipes techniques présentes“, a précisé Beliris.

Une seconde enquête publique sera organisée en janvier 2024, afin de permettre aux riverains de s’exprimer sur la demande de permis auprès de leur administration communale. Les dates précises seront communiquées prochainement par le biais des communes et des canaux de communication du Métro 3.

L’ARAU pas convaincue

Néanmoins, selon l’Atelier de recherche et d’action urbaine (ARAU), les ajustements des plans d’urbanisme portent uniquement sur des détails, et ne tiennent pas compte des véritables préoccupations, à savoir le projet de la ligne 3 en lui-même. “Cette nouvelle enquête publique ne traite que de les implantations des stations et de l’aménagement des abords de celles-ci“, a ainsi déclaré Jean-Michel Bleus, membre de l’ARAU.

Or, c’est le projet de métro dans son ensemble qui doit être remis en question. L’impact sur la mobilité, sur les finances régionales et sur les quartiers concernés par les travaux doit nous conduire à abandonner le métro 3 au profit d’alternatives moins coûteuses. C’est la position que nous continuerons à défendre“, a-t-il ajouté.

Notre dossier sur le Métro 3

Belga – Photo : Belga