Marie Nagy : “Il faut limiter l’accès à Bruxelles en cas d’alerte pollution”

Marie Nagy, députée bruxelloise (Défi) revient sur le pic de pollution de ce week-end et les mesures qui ont été prises. Elle était l’invitée de “+d’Actu” sur BX1.

Pendant deux jours, vendredi 25 et samedi 26 avril, Bruxelles était en alerte pollution, au “seuil d’intervention 1” d’après la cellule interrégionale de l’environnement (CELINE). Une première en 8 ans. Différentes mesures ont été prises afin de limiter cette pollution et son impact sur la santé de la population. Par exemple, la circulation en centre-ville était limitée à 30 km/h et à 50 sur les axes routiers habituellement limités à 70 ou 90 km/k. De plus, les transports en commun étaient gratuits pour éviter l’utilisation de la voiture individuelle.

Un pic de pollution dès vendredi : la Stib sera gratuite, la vitesse limitée sur les grands axes

La députée bruxelloise, Marie Nagy, alerte sur le risque de ces particules fines à Bruxelles, dont le taux était très élevé pour la santé. “Les normes qu’on a en région bruxelloise sont beaucoup plus faibles que les normes OMS, et donc on était largement au-delà des normes que l’OMS propose“. En effet, pour l’OMS, il ne faudrait pas dépasser les 15 microgrammes en moyenne sur une année, alors que la semaine dernière, à Bruxelles, on pouvait mesurer plus de 65 microgrammes. 

La députée souhaite que des mesures plus strictes soient prises lors de ces pics de pollution, comme limiter l’accès aux automobilistes. “Il faut effectivement, à certains moments, peut-être limiter l’accès à la Région bruxelloise“.  “On l’a fait d’une manière intelligente en proposant une réduction de la vitesse, en proposant la gratuité de la STIB, mais peut-être qu’il faut encore encourager la SNCB pour aller encore plus vite, par exemple sur le projet RER, améliorer la desserte des trains au moment où il y a ce pic de pollution, parce que c’est vraiment la santé et la qualité de vie de nos habitants“.

Pour Marie Nagy, il faudrait que les Belges venant de l’extérieur de Bruxelles trouvent des solutions pour réduire les voitures dans la capitale, en particulier lors des pics de pollution. “On pourrait leur dire chercher une autre alternative. Venez en covoiturage, venez en train, voilà il y a des tas de possibilités qui n’empêchent pas de dire, vous êtes les bienvenues, mais en tenant compte des limites, ces épisodes ne viennent pas tous les jours non plus“.

Retrouvez en intégralité l’interview de Marie Nagy

■ Camille Paillaud / Une interview réalisée par Fabrice Grosfilley