Manifestation contre les rafles de sans-papiers à Bruxelles

Environ 300 personnes se sont rassemblées devant l’Hôtel de Ville de Schaerbeek, place Colignon, mercredi en fin d’après-midi, pour dénoncer les récentes rafles de personnes sans-papiers au parc Maximilien. Les manifestants ont marché entre 17H30 et 18H30 jusqu’à l’Office des étrangers pour faire le lien entre les politiques de répression communales et fédérales.

Le rassemblement a été initié par les Jeunes organisés combatifs (JOC), dans le cadre de leur campagne “Stop répression”. Il a été rejoint par des syndicalistes de la CSC et de la FGTB, des collectifs de sans-papiers et des associations. La CSC et la FGTB dénoncent les pressions du secrétaire d’État à l’Asile et aux Migrations Theo Francken (N-VA) sur les polices locales pour les “inciter à mener une traque contre les personnes en séjour illégal”. Les deux syndicats revendiquent, dans le cadre de la transposition de la directive sanction, un droit de séjour pour les travailleurs sans-papiers victimes d’exploitation. Les manifestants ont chanté différents slogans, tels que “N-VA et DéFI main dans la main organisent les rafles du matin”, “Theo facho et Cleyfayt collabo” et “solidarité avec les sans-papiers”. Ils appellent le bourgmestre de Schaerbeek Bernard Clerfayt (DéFI) à trouver une solution respectueuse de la dignité des personnes, ce qui est selon eux en son pouvoir. “Le bourgmestre se rend tout du moins complice des rafles, même s’il ne les a pas commanditées directement”, estime Lola, membre des JOC. “On lui demande aujourd’hui une réponse sociale. On voudrait qu’il trouve des bâtiments pour loger ces gens temporairement, le temps qu’ils soient reçus à l’Office des étrangers. Des personnes sont arrêtées alors qu’elles n’ont rien fait. Elles n’ont commis aucun délit, ni aucun crime. Il n’y a pas de raison de les mettre en prison en les envoyant dans des centres fermés.”

Belga