Manifestation à l’ambassade du Bangladesh à Bruxelles pour les travailleurs du textile

Une cinquantaine de personnes ont manifesté, jeudi à midi, devant l’ambassade du Bangladesh à Bruxelles, pour dénoncer la vague de répression des militants syndicaux de l’habillement. Dans le cadre d’une semaine internationale de solidarité, différentes actions sont menées devant les représentations diplomatiques dans différentes grandes villes du monde.

Cette action a été organisée par différentes organisations, à commencer par achACT, OXFAM et des syndicats belges. Une délégation a été reçue mardi.

Les manifestants ont déployé des bannières, pancartes et drapeaux portant des messages comme “Solidarity” ou “Stop repression“. Ils réclament l’arrêt de la répression et soutiennent les revendications des travailleurs qui se mobilisent au Bangladesh, à savoir des usines sûres et des salaires décents. La récente hausse des salaires, la première hors inflation depuis 2014, n’a porté le salaire minimum qu’à 8.000 takas, soit environ 84 euros. Les travailleurs et syndicats demandent 1.600 takas, soit environ 168 euros par mois.

L’accident de 2013 en mémoire

Certains participants avaient mis des vestes de pompiers pour rappeler l’effondrement en avril 2013 du Rana Plaza, un immeuble qui abritait des ateliers de confection à Dacca, la capitale du Bangladesh. L’incident avait fait plus d’un millier de morts. “A la suite de cette catastrophe, un accord a été conclu entre les marques et les employeurs des usines pour sécuriser les entreprises“, explique Sophie Grenade, représentante FGTB. “Cet accord est aujourd’hui sur la sellette et il y a un risque qu’il tombe à l’eau.

Des représentants de Test Achats étaient présents pour montrer la sensibilité accrue des consommateurs à la problématique. “Les consommateurs belges sont de plus en plus sensibles à la qualité sociale de leurs vêtements”, affirme Julie Frère, porte-parole de Test Achats. “Ils ont le droit de savoir dans quelles conditions ils sont fabriqués.”

Belga/ Vidéo Belga avec une interview de Sophie Grenade, représentante FGTB 

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31 janvier 2019 - 16h51
Modifié le 31 janvier 2019 - 16h51