L’Union Saint-Gilloise remporte la Coupe de Belgique, 89 ans après son dernier trophée

L’Union Saint-Gilloise a remporté la finale de la Coupe de Belgique, jeudi, en venant à bout de l’Antwerp au stade Roi Baudouin (1-0). Grâce à un but de Koki Machida sur corner, juste avant le repos (45e+1), les Unionistes ont pu soulever leur première Coupe depuis 1914, il y a 110 ans.

Malgré une ambiance électrique, le début de rencontre a été assez fermé bien que musclé. Mark van Bommel avait dicté à ses hommes de former un bloc compact, avec une défense à cinq en perte de balle. L’Antwerp se résolvait à résister aux attaques de l’Union pour ensuite dégager le ballon au loin, en espérant voir Kerk ou Janssen en tirer profit.  De son côté, l’Union Saint-Gilloise proposait un jeu plus construit, avec des phases bâties autour du rectangle adverse. La structure anversoise résistait bien aux tentatives unionistes, cependant, et la première occasion a été à mettre à l’actif de l’Antwerp avec une contre-attaque qui a abouti sur un tir de Keita au-dessus du cadre (13e).

Sur une action anodine, Ekkelenkamp a même pu décocher une frappe qui est venue frapper le poteau de Moris (22e). Les premières attaques de l’Antwerp ont libéré quelques espaces. Amoura s’y est engouffré en contre mais a été stoppé par un tackle de Wijndal (27e).  Le jeu s’est à nouveau tassé, mais l’Union a réussi à débloquer la situation sur phase arrêtée. Un corner de Castro-Montes a été dévié involontairement par Van Den Bosch, et Machida n’a eu qu’à pousser le ballon au fond des filets, à bout portant (1-0, 45e+1).

En deuxième période, l’Antwerp est remonté avec de nouvelles intentions. Le jeu a été interrompu plusieurs minutes après que les supporters anversois ont lancé des engins pyrotechniques sur le terrain, avant que Kerk ne dispose d’une opportunité sur un contre (53e). Bien lancé par Janssen, l’ailier s’est néanmoins emmêlé les pinceaux en zone de conclusion.  Libéré de certaines de ses tâches défensives, Balikwisha parvenait à s’exprimer sur son flanc droit. L’une de ses percées a terminé par une frappe sur le toit du but (69e), alors que l’Union Saint-Gilloise bénéficiait d’espaces inédits dans la rencontre. Lapoussin a débordé et déposé un centre dans la boîte sur la tête de Nilsson, mais l’attaquant n’a su ajuster dans le cadre (73e).  Après un triple changement, l’Antwerp a jeté ses forces dans la bataille. Une situation confuse a semé la panique dans la défense unioniste (80e), mais l’essai de Janssen a été contré. Alderweireld a tenté une reprise acrobatique, difficile à ajuster (83e).  Dans les dernières minutes, le match s’est décousu.

L’Union aurait pu tuer le match lorsque Lammen s’est interposé devant Puertas qui venait de débouler à droite (89e). Amoura a lui-même raté le cadre, alors qu’il était face au portier anversois (90e+4). Le score n’a plus évolué jusqu’au coup de sifflet final, qui a provoqué l’extase des Bruxellois. Il s’agit du premier trophée pour l’Union Saint-Gilloise depuis 1935, lorsque le club avait remporté son 11e et dernier titre de champion de Belgique. En Coupe de Belgique, les Unionistes avaient triomphé à deux reprises, en 1913 et en 1914, soit il y a 110 ans.

Anthony Moris et ses équipiers “fiers de laisser une empreinte dans l’histoire de l’Union”

L’Union Saint-Gilloise a mis fin à plus d’un siècle de disette en Coupe de Belgique en venant à bout de l’Antwerp en finale jeudi au stade Roi Baudouin. Une victoire qui procure un sentiment de fierté au capitaine unioniste Anthony Moris.

“Il y a un gros travail qui a été fait depuis des années. Nous avons des joueurs de grande qualité qui sont passés par le club et ils peuvent aussi être fiers car c’est grâce à eux que nous pouvons disputer ce genre de match. Nous pouvons être fiers de laisser une empreinte dans l’histoire de l’Union”, a confié Moris au micro de RTL. Les Unionistes ont aussi mis fin à deux ans de malédiction, en étant passé à deux doigts d’être sacré champion lors des deux derniers exercices. “Je suis quelqu’un qui croit au destin et c’est que ça devait se passer comme ça. Nous avons fait preuve d’une énorme force mentale dont peu d’équipes sont capables. C’est de bonne augure pour la suite et j’espère que nous pourrons avoir d’autres trophées dans les semaines et années à venir.”

Dans le dur ces dernières semaines, l’Union a su relever la tête au bon moment pour aller chercher son premier trophée depuis 89 ans. “Il faut savoir accepter les critiques et je n’y prête pas attention. Gagner ce titre devant ma famille et mon fils qui vivait son premier match dans un stade, ça me fait pleurer.”

Lapoussin soulagé après la victoire de l’Union en Coupe: “On l’attendait depuis longtemps”

L’Union Saint-Gilloise a remporté jeudi sa première Coupe de Belgique depuis 1914 en battant en finale l’Antwerp 1-0. Au coup de sifflet final, Loic Lapoussin, qui évolue depuis quatre saisons sous les couleurs saint-gilloises, n’a pas caché son soulagement au micro de RTL: “On le méritait et on l’attendait depuis si longtemps”.

Pour l’ailier malgache, ce trophée est une première récompense méritée après trois saisons où l’Union a joué le haut du classement sans remporter le moindre titre. “Tout Bruxelles attendait ça, tous les fans attendaient ça et c’est un grand plaisir de leur rendre aujourd’hui. Je pense qu’on le méritait et qu’on l’attendait depuis longtemps. En tant que joueur, on joue pour gagner des titres. Avec tout ce qu’on a enduré depuis quatre ans, il nous fallait ce titre et cette année on a été le chercher”.

L’Union est également encore en lice pour remporter le championnat, et affrontera lundi le Club de Bruges au Jan Breydelstadion. “C’est incroyable. On va essayer d’aller au bout. Aujourd’hui, c’était une autre compétition et on va prendre le temps de savourer cette victoire”.

Le défenseur Christian Burgess a partagé le soulagement de son coéquipier au micro de Sporza. “Je suis très heureux. Nous sommes entrés dans l’histoire aujourd’hui en donnant au club un nouveau titre après de longues années”. L’Anglais est également revenu sur la fin de match difficile des Bruxellois. “L’Antwerp s’est bien battu à la fin. Il a fallu donner tout ce qui nous restait dans les jambes. S’il y avait eu des prolongations, je ne sais pas ce que nous aurions fait. Mais nous avons gagné, c’est le plus important”.

Aux anges, Alexander Blessin savoure la “sensation exceptionnelle” de soulever un trophée

L’entraîneur unioniste Alexander Blessin a triomphé à l’issue de la finale de la Coupe de Belgique remportée par les siens face à l’Antwerp (1-0), jeudi. S’il a vécu un match tendu, il s’est dit “dépassé par les émotions” au moment du coup de sifflet final.

“Je ne donnerai probablement pas des réponses très intelligentes”, a plaisanté Blessin avant de débuter la conférence de presse d’après-match au stade Roi Baudouin.  “C’est un sentiment exceptionnel”, a-t-il débuté. “Ce n’était pas un beau match, mais on dit qu’une finale ne se joue pas, elle se gagne. Le match a débuté difficilement, avec un Antwerp assez robuste. Quand nous avons marqué, nous avons légèrement changé de dynamique. Nous avons reculé et joué les contres”, a analysé Alexander Blessin à propos du match.

L’heure est aux célébrations désormais. “On est dépassé par les émotions. C’est tout bonnement exceptionnel”, s’est ému l’entraîneur. “J’ai le meilleur staff du monde, le club et fantastique et les joueurs le méritent tellement!”

À titre personnel, Alexander Blessin a vécu un moment précieux avec son épouse, tombée malade au mois de juillet dernier. “C’est superbe d’avoir pu partager cela avec ma famille. Mon épouse le mérite, elle fait partie de moi et ce titre est pour elle autant qu’il est pour moi. Je lui ai dit tant de choses, que je l’aimais, quand je suis monté dans la tribune.” L’Union a connu plusieurs déceptions ces dernières années, mais Blessin n’a “jamais connu ce sentiment d’échec, d’avoir une main sur le trophée. Beaucoup des joueurs disposaient de cette expérience. C’est marquant, un sentiment qui ressort quand on est dans l’adversité. C’est humain. Sous la pression, on s’en inflige encore plus. Il fallait se libérer de l’influence extérieure.” L’entraîneur se plaît à jouer les “psychologues amateurs. Cela fait partie du métier.”

Dans sa première carrière en Allemagne, la psychologie faisait partie intégrante de la formation. “Je ne dirai jamais que je suis parfait, mais il est important d’apprendre de chaque match, de ne pas être fermé. Chaque situation est nouvelle.” Interrogé sur son buteur, Koki Machida, Alexander Blessin n’a pas caché la couleur de ses sentiments. “Je l’ai toujours aimé, depuis mon arrivée ici. En plus, il ne marque que des buts importants! Il a connu des périodes difficiles, mais c’était souvent dû à un emploi du temps chargé, des longs déplacements. Je crois et j’ai toujours cru en lui.”

Avant de quitter la salle de presse, Blessin a promis de “s’endormir avec le sourire aux lèvres, après une bière probablement.”

Belga
Duplex de Charlotte Verbruggen et Daniel Magnette

■ Interview d’Albert Jonathan, supporter de l’USG, au micro de Charlotte Verbruggen et Daniel Magnette