L’ULB et l’Université d’Anvers collaborent à la mise au point de vaccins par voie nasale

Vaccin Covid-19 Enfant Vaccination - Belga Nicolas Maeterlinck

L’ULB et l’Université d’Anvers participent à un projet de recherche pour évaluer de nouveaux vaccins contre le coronavirus, administrés par voie nasale, a-t-on appris mercredi dans un communiqué. Le projet est piloté par l’Imperial College London et mené, du côté belge, par l’European Plotkin Institute for Vaccinology à l’ULB et Vaccinopolis à l’Université d’Anvers.

Ce projet, doté de 62 millions d’euros et baptisé “Mucosal Immunity in human Coronavirus Challenge (MusiCC)”, permettra de tester une nouvelle génération de vaccins qui seront administrés non plus par voie intramusculaire mais par voie nasale, la voie de transmission du virus.

Ce type de vaccin sous forme de “spray” pourrait changer la donne, estime le professeur Pierre Van Damme (Université d’Anvers), car il permettrait de non seulement d’atténuer la gravité de la maladie mais aussi d’empêcher la transmission du virus, ce qui n’est pas le cas des vaccins actuels. En outre, une moindre circulation du virus irait de pair avec un risque moins élevé de nouveaux variants. “Les vaccins capables d’arrêter la transmission d’un virus, et pas seulement de réduire la gravité de la maladie qu’il provoque, sont cruciaux pour mettre fin rapidement aux pandémies et épidémies”, souligne Richard Hatchett, directeur Général du CEPI, Coalition for Epidemic Preparedness Innovations, cité dans le communiqué. “Si nous pouvions induire une immunité muqueuse bloquant le virus avec la prochaine génération de vaccins contre la Covid-19, nous pourrions significativement réduire la circulation du virus Sars-CoV-2 et limiter ainsi sa capacité à générer de nouveaux variants dangereux”.

“Ces vaccins en développement sont conçus pour induire une immunité forte au niveau des muqueuses”, explique pour sa part Arnaud Marchant (ULB). “Le terme “muqueuse” fait référence aux membranes muqueuses: les coronavirus infectent généralement par le biais des cellules du nez, de la gorge et des poumons. Si les muqueuses peuvent être immunisées, la transmission du virus peut être stoppée. Notre travail sera d’analyser de manière très détaillée la réponse immunitaire mucosale et d’identifier quels paramètres immunitaires sont importants pour l’effet protecteur du vaccin.” Ces nouveaux vaccins potentiels seront testés sur des patients volontaires dans plusieurs endroits dans le monde et notamment en Belgique.

Belga 

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13 mars 2024 - 10h51
Modifié le 13 mars 2024 - 10h51