l’UCM sur la baisse des coûts des paiements électroniques : “Nous sommes heureux que cette idée fasse son chemin”
Le coût supporté par les commerçants lors des paiements électronique devrait passer de 0,056€ à 0,02€. Une réclamation du vice-Premier ministre PS et ministre de l’Économie, Pierre-Yves Dermagne.
L’utilisation du paiement électronique est en constante augmentation. Cela s’explique notamment par l’obligation faite aux commerçants d’accepter ce type de paiement, mais aussi par la diminution du nombre de distributeurs de billets, indique le ministre dans un communiqué.
“L’augmentation des transactions électroniques effectuées par le consommateur est importante. Elle a permis d’augmenter les profits et les marges des banques“, a souligné M. Dermagne Mais selon lui, cette baisse des coûts qui profite aux banques “doit aussi pouvoir être répercutée auprès des commerçants, en particulier des petits indépendants“.
“On ne peut plus se retrancher derrière le fait qu’il y a moins de transactions électroniques en Belgique qu’ailleurs. Ce temps est révolu. Aux Pays-Bas, le plafond est fixé à 0,02 euro. Je souhaite qu’il en soit de même en Belgique, où le plafond est actuellement pratiquement trois fois plus haut, puisque qu’il atteint 0,056 euro“, a encore indiqué le ministre de l’Économie.
Selon la dernière enquête de l’UCM (Union des classes moyennes) datant de 2021 sur ce sujet, le coût du dispositif s’étalait entre 70 et 100 euros par mois. “Je pense que ces coûts ont augmenté étant donné l’augmentation des transactions électroniques. Il y a le coût du terminal acheté ou loué, de sa maintenance et aussi de la transaction via trois opérateurs qui se partagent des commissions ainsi que l’augmentation des charges dû à la crise énergétique” indique Sophie Heuskin, conseillère économie au service d’Etudes de l’UCM.
Le ministre envisage également le lancement d’un comparateur des offres de solution de paiements électroniques afin de mieux informer les commerçants sur les offres du marché. Ce comparateur vise par ailleurs à développer la concurrence sur le marché au profit des commerçants et des professions libérales. “Nous sommes heureux que cette idée fasse son chemin et qu’on puisse avoir un comparateur des offres” conclut l’UCM.
■ Interview de Sophie Heuskin, conseillère économie au service d’Etudes de l’UCM (Union des classes moyennes)
Anaïs Corbin avec Belga