L’oeuvre en mémoire des victimes des attentats est arrivée à Bruxelles

L’œuvre d’art “Blessés mais toujours Debout face à l’inconcevable” dédiée à la mémoire des victimes d’attentats terroristes, dont ceux de Bruxelles, est arrivée lundi vers 13H40 petite rue de la Loi, entre le rond-point Schuman et l’avenue de la Joyeuse Entrée. Elle a été acheminée depuis les ateliers Bouvy à Sainte-Cécile (province de Luxembourg) par un semi-remorque. Cette double structure monumentale pesant plus de 2 tonnes est l’œuvre du sculpteur et acteur Jean-Henri Compère.

Deux jours d’installation

Le monument, de 20 mètres de long et 2 mètres de haut, est en train d’être implanté sur l’axe central piétonnier de la petite rue de la Loi sous la supervision de l’artiste. Son installation durera deux jours, jusqu’à mercredi. Elle restera sous bâche jusqu’à l’inauguration officielle qui aura lieu le 22 mars, un jour pour jour après les attentats à Bruxelles. Le Bruxellois Jean-Henri Compère, qui a notamment joué dans la série “La Trêve”, exerce ses talents de sculpteur depuis une dizaine d’années. Il a remporté l’appel à projets lancé à l’automne par le gouvernement fédéral portant sur l’installation d’une œuvre commémorative des attentats qui ont touché la capitale il y a bientôt un an. “J’avais envie de faire du monumental et quelque chose qui me touchait vraiment”, a indiqué l’artiste pour qui le deuil n’est pas un concept étranger. L’ensemble est composé de deux plaques jumelles en acier inoxydable satiné. ”

Message d’espoir

Deux plaques qui se font face et se rejoignent en se redressant, tels deux aimants qui s’opposent, marquant d’un geste fort le refus de la violence et laissant au travers de l’espace qui les sépare, la place au dialogue et à l’espoir.” L’œuvre peut s’apparenter à deux ailes d’avion, une rame de métro ou une vie brisée, tout en véhiculant un message d’espoir. “L’inox poli reflète les humeurs du temps. Quand il fera gris, l’œuvre reflétera la morosité. Quand il pleuvra, la pluie sera visible comme des larmes sur la tôle. Et quand il y aura du soleil, ça va rayonner. Et ça, c’est la vie, c’est l’espoir“, explique Jean-Henri Compère, qui a travaillé une trentaine de jours sur le projet, motivé par cette formule: “blessés mais toujours debout face à l’inconcevable“. (avec Belga)

Reportage – Anaïs Letiexhe et Alexis Gonzalez