Ligue des droits humains : la crise de l’État de droit s’est intensifiée et même banalisée en 2023

La Ligue des droits humains (LDH) a publié ce mercredi son rapport annuel. Il pointe notamment le non respect par l’Etat des décisions de justice tombées par milliers dans le cadre de la crise de l’accueil.

Pour la Ligue des droits humains, “une ligne rouge fondamentale” a été franchie, “alors que l’extrême droite attend au tournant“.

Dans ce contexte pré-électoral, franchir cette ligne rouge est d’autant plus dramatique poursuit la LDH car “si des partis démocratiques peuvent s’autoriser à s’affranchir des règles les plus élémentaires de l’État de droit en toute impunité, la voie est toute tracée pour l’extrême droite si elle devait accéder au pouvoir.

Droit de manifester dans le collimateur des autorités

Les lignes rouges ont aussi été franchies en 2023 en matière de libertés publiques, selon la LDH. L’année 2023 a en effet été marquée par un conflit social de grande envergure chez Delhaize qui a fait “trembler les fondements du droit de grève“. Le droit de manifester s’est lui aussi retrouvé dans le collimateur des autorités avec un projet de loi ‘anti-casseurs’ qui a mobilisé ONG et syndicats, rappelle la LDH. “Ce n’est pas en cassant le thermomètre ou en fermant les yeux sur des décisions de justice que l’État règlera les problèmes sociaux“, souligne l’organisation de défense des droits humains.

En 2023, le sursaut n’a donc pas eu lieu“, conclut la LDH pour qui la crise de l’État de droit sur laquelle elle alertait en 2022 s’est “prolongée, intensifiée et même banalisée“.

Belga 

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24 janvier 2024 - 17h54
Modifié le 24 janvier 2024 - 19h54