Life Riparias : sept millions d’euros pour lutter contre les espèces exotiques envahissantes

Financé par les trois régions et l’Union européenne.

Dans nos contrées, on rencontre plusieurs espèces exotiques envahissantes, végétales et animales : et lorsqu’elles prolifèrent, “cela constitue une menace de premier ordre pour la biodiversité“, indique Bruxelles Environnement. Pour y faire face, les trois régions, dont Bruxelles, se sont associées avec l’Union européenne au sein du projet Life Riparias. Avec une enveloppe de sept millions d’euros, l’objectif est d’optimiser la gestion de ces espèces durant les six prochaines années.

Parmi les espèces visées, on retrouve douze espèces de plantes, et trois d’écrevisses, qui sont notamment présentes en nombre dans les bassins versants de la Senne, de la Dyle et de la Marcq. “Ces espèces sont ciblées par le projet, ainsi que les espèces qui seront inscrites sur la future liste d’alerte belge. Pour n’en citer que quelques-unes : la berce du Caucase concurrence fortement les espèces végétales indigènes et peut causer de graves brûlures en cas de contact avec la peau“, explique Bruxelles Environnement, “L’écrevisse de Louisiane, détectée dans plusieurs endroits, menace non seulement notre seule espèce d’écrevisse indigène, mais aussi les plantes aquatiques, les amphibiens et les poissons. La jussie à grandes fleurs, quant à elle, se développe très rapidement et peut recouvrir toute la surface d’un plan d’eau, au détriment des espèces animales et végétales indigènes“.

Collaborer entre les régions

Pour mener à bien le projet, les régions bruxelloise, flamande et wallonne se sont donc associées, avec un cofinancement européen dans le cadre du programme LIFE Nature et Biodiversité. “Les invasions biologiques ne connaissent pas de frontière (…) Les actions de surveillance et de gestion seront coordonnées afin de maximiser leur efficacité“, précise Bruxelles Environnement.

Prochainement, des brochures et guides de bonnes pratiques seront réalisés pour permettre une identification facile, et une gestion efficace, de ces espèces. Des sessions d’information et de formation auront aussi lieu, et du volontariat est envisagé.

 

ArBr – Photos : E. Branquart et M. Patinet