Licenciements au Steigenberger : les syndicats occupent le hall d’entrée de l’hôtel

Les personnes mobilisées se font entendre à coups de klaxon, de tapes dans les mains et de slogans, notamment des clients qui prennent leur petit-déjeuner dans la salle de restaurant.

A la suite de l’annonce mercredi dernier de 85 licenciements au Steigenberger Wiltcher’s Hotel à Bruxelles, jusqu’à une centaine de travailleurs occupent ce vendredi matin depuis 7h, avec le soutien des trois syndicats en front commun, le hall d’entrée de l’établissement.

Les personnes mobilisées se font entendre à coups de klaxon, de tapes dans les mains et de slogans, notamment des clients qui prennent leur petit-déjeuner dans la salle de restaurant. “On veut travailler”, a inscrit l’une d’elles sur une pancarte en carton.

“Aucun dialogue depuis l’annonce”

Le personnel en action demande à ce qu’une délégation soit reçue, car aucun dialogue n’a été initié depuis l’annonce. Une conciliation à la commission paritaire est prévue lundi matin à 9h30. “Comme avec le sommet, il y a une importante délégation européenne et l’hôtel est quasiment complet, on voulait marquer le coup“, explique Xavier Muls, secrétaire permanent CGSLB.

Sur les 180 personnes actives au sein de l’hôtel 5 étoiles, 85 postes sont menacés à la fois dans les services et les fonctions administratives. La direction a annoncé son intention de déployer la sous-traitance dans les départements du nettoyage et de la restauration de l’hôtel.

Aucun membre de la direction n’est mis dehors, seulement les petits travailleurs qui ont donné de leurs efforts et c’est le troisième plan social en 15 ans“, dénonce Didier Mvula, délégué syndical CSC. “Les neuf personnes liées au service de chambre/restaurant/bar que la direction pense mettre à la porte ne figurent déjà même plus sur les horaires. Nous demandons le retrait pur et simple de ce plan social et qu’elle oublie cette idée de passer par la sous-traitance. Il ne sert à rien de mettre à la porte des travailleurs expérimentés pour aller chercher des personnes qui vont être exploitées. De nombreuses entreprises se cachent derrière la Covid pour réaliser leurs fantasmes de licenciements qu’elles n’auraient pas pu réaliser avant. Le gouvernement ne doit pas être dupe, car ce sont des travailleurs qui vont aller au chômage alors que l’Etat a beaucoup donné aux entreprises, notamment avec le chômage économique“, dénonce encore le délégué syndical.

Situé sur la prestigieuse avenue Louise, l’hôtel, anciennement appelé Conrad, compte 267 chambres et suites.

Belga

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25 juin 2021 - 11h13
Modifié le 25 juin 2021 - 11h13