L’expédition Nanok a débuté au Groenland : voici comment suivre les aventuriers bruxellois
Les deux Bruxellois viennent de débuter leur triathlon de l’extrême.
Vous les aviez découvert dans notre magazine “En Immersion” : deux Bruxellois, Gilles Denis et Nathan Goffart, se préparaient alors à l’aventure de leur vie, “une sorte de triathlon de l’extrême jamais réalisé, pour traverser la calotte glaciaire d’ouest en est sur 600 km à ski, descendre en kayak de mer la côte est sur plus de 1000 km pour rejoindre les fjords du Cap Farewell au sud, et réaliser l’ouverture d’une voie de big wall en escalade“, nous expliquent les deux aventuriers
► En Immersion | Expédition Nanok : l’appel du Grand Nord (18/02/2022)
Après des années de préparation, et un séjour de quelques jours à Kangerlussuaq, leur expédition a débuté ce vendredi matin. Celle-ci se poursuivra, selon les premières estimations, jusqu’au 15 septembre prochain.
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En trois étapes
Leur expédition se composera de trois étapes distinctes, mais successives, ce qui constitue le caractère inédit de l’expédition, qui fera d’ailleurs l’objet d’un film documentaire en cours de production.
D’abord, la partie polaire
La première étape, la partie polaire, durera jusqu’au 20 mai, et consistera donc en la traversée de l’inlandsis du Groenland, de Kangerlussuaq jusqu’à Isortoq, dans des conditions climatiques très rudes (de -5 à -40 degrés, et beaucoup de vent jusqu’à 200 km/h). Ils se déplaceront en ski nordique, vêtus de tenues polaires et traînant sur la glace une pulka de 80 kg environ, contenant notamment le matériel scientifique embarqué pour relever des données et des échantillons pour l’ULB (18 échantillons de neige), l’ULG et le GEUS (10 fosses de neige à creuser pour mesurer les densités et la profondeur de l’accumulation neigeuse annuelle) et l’Observatoire Royal de Belgique (une balise GNSS est posée dans la pulka pour récolter des mesures topographiques).
“Parmi les difficultés, il y aura les crevasses, au début et à la fin, les températures, les conditions climatiques mais aussi le temps imparti car la nourriture et le fuel seront comptés“, expliquent Gilles Denis et Nathan Goffart, qui précisent que toute leur nourriture a été faite par leurs soins, sous forme de rations déshydratées.
Ensuite, un énorme trajet en kayak
Après leur traversée de l’inlandsis, les deux explorateurs descendront durant deux mois environ (1er juin-1er août) la côte Est depuis Isortoq jusqu’à Aappilattoq (1200 km environ), sans aucune présence humaine entre ces deux villes. Les conditions climatiques seront, là aussi, très rudes, avec des températures entre 15 et -10 degrés et beaucoup de vent. “Les difficultés seront aussi, au-delà des conditions climatiques, les animaux que l’on va rencontrer : ours polaires, phoques, baleines, orques, renards arctiques, lièvres arctiques, etc. On manquera aussi de nourriture, et on devra donc compléter avec la chasse et la pêche“, expliquent-ils.
Là encore, des échantillons seront collectés pour l’ULB, sous forme d’eau de mer, afin de calculer la quantité de microplastiques dans l’eau.
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Cet été, l’ascension d’un big wall
Entre la mi-août et la mi-septembre, l’expédition des deux Bruxellois s’achèvera avec l’ascension d’un big wall (énorme paroi inexplorée), dans la région du Cap Farewell, au Sud du Groenland. Avec une météo changeante, les températures devraient être comprises entre 20 et -10 degrés. Durant leur ascension, les deux amis logeront suspendus à la paroi verticale.
► Reportage | En novembre 2020, ils étaient déjà en pleine préparation de l’expédition (15/11/2020)
Un tracking live pour les suivre
Pour suivre leur expédition, vous pouvez évidemment suivre les réseaux sociaux des deux aventuriers, Gilles et Nathan, mais aussi leur site Internet. En outre, ils proposent également un tracking live, afin de suivre en direct leur progression durant toute la durée de l’expédition.
Vous pourrez d’ailleurs suivre ce tracking, au fil des jours, juste ici :
ArBr – Photo : G.D. et N.G.
■ Reportage de Arnaud Bruckner et Séverine Rondeau