Les supermarchés Mestdagh/Intermarché fermés jeudi, voire ces prochains jours
La reprise récente du groupe de supermarchés Mestdagh par l’enseigne française Intermarché suscite une vive grogne sociale.
Le dépôt des supermarchés Mestdagh, situé à Gosselies, était bloqué par des militants syndicaux depuis 21h mercredi. Les magasins ne seront donc pas approvisionnés jeudi et bon nombre d’entre eux resteront portes closes, a indiqué la CNE jeudi peu avant 8 heures, heure normale d’ouverture des supermarchés. Vers 10h00, la CNE recensait 45 fermetures. Les magasins bruxellois sont concernés.
Et la situation pourrait avoir un impact ces prochains jours, même dans les enseignes indépendantes. “Ils sont peut-être parvenus à faire sortir quelques camions mercredi soir, mais l’approvisionnement sera compliqué pour tous les magasins dans les prochaines heures”, avertit Evelyne Zabus, permanente du syndicat chrétien. Le SETCa confirme que “ce mouvement pourrait durer”.
Les raisons du blocage
La reprise récente du groupe de supermarchés Mestdagh par l’enseigne française Intermarché suscite une vive grogne sociale en raison du basculement vers un modèle de franchise. Le conseil d’entreprise extraordinaire qui avait lieu mercredi après-midi au siège du groupe s’est soldé par un échec. Les délégués syndicaux ont invité tous les affiliés à faire grève. Les syndicats étaient déterminés à poursuivre leur action jusqu’à ce que la direction revienne autour de la table, a fait savoir la CNE.
“Une fois que les travailleurs seront chez Intermarché, il n’y aura plus rien de garanti pour eux”, ajoute Myriam Delmée, présidente du SETCa. “C’est une des pierres d’achoppement les plus importantes. En outre, dès lors que les conditions de travail vont être manifestement être modifiées, on demande s’il y a des solutions pour les gens qui voudraient partir. Ce que la direction traduit comme une exigence de licenciement collectif, ce qui n’est évidemment pas vrai”.
La centrale de Gosselies ne concerne que les 86 magasins rachetés à Mestdagh. L’activité et l’approvisionnement des Intermarché classiques ne sont donc pas touchés par l’action.
■ Interview de Myriam Delmée, présidente du SETCa, syndicat des employés et cadres du secteur commerce, par Bernard Denuit, dans Bonjour Bruxelles.
Avec Belga