Les start-ups bruxelloises ont déjà levé 330 millions d’euros cette année

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Plus de 330 millions d’euros ont été investis dans des start-ups numériques bruxelloises depuis le début de l’année, indique mercredi la fédération technologique Agoria, qui se base aussi sur les données du centre belge pour l’industrie technologique Sirris.

En six mois, la somme levée est déjà plus élevée de plus d’un tiers que sur toute l’année 2020, analyse Agoria Bruxelles. La capitale compte le plus grand nombre de start-ups belges et un tiers des jeunes entreprises du secteur technologique sont créées en Région bruxelloise.

La fédération considère que la région est “en bonne voie pour dépasser les 500 millions d’euros de fonds collectés en 2021″. Par rapport à l’an dernier, les fonds levés se répartissent entre plusieurs entreprises alors qu’en 2021, c’étaient Collibra et IbanFirst qui s’étaient partagés l’essentiel des investissements.

L’accélération du rythme d’investissement à Bruxelles “indique que l’écosystème bruxellois devient plus mature et qu’un plus grand nombre d’entreprises sont également en mesure de s’imposer à l’international”, analyse Frederik Tibau, expert en innovation et croissance numérique chez Agoria.

Cependant, si les start-ups séduisent les investisseurs, elles ont plus de difficultés à poursuivre leur développement à l’étranger. Seules 18% des start-ups technologiques bruxelloises ont ouvert une antenne à l’étranger, contre 67% des flamandes, selon les données d’Agoria et de Sirris. “La part des start-ups bruxelloises qui reprennent une entreprise sur les marchés internationaux s’élève à 22%. En Flandre, il s’agit de 61%.”

Pourtant, pour croître, s’introduire sur la scène internationale est une étape-clé, souligne Agoria. Selon une enquête menée par Agoria avec l’Agence bruxelloise pour l’accompagnement de l’entreprise (hub.brussels), les principaux obstacles à l’internationalisation des start-ups bruxelloises sont la difficulté d’établir de bonnes relations commerciales à l’étranger, la nécessité d’attirer des budgets pour l’expansion internationale et le manque de connaissances et d’expériences des marchés internationaux.

Fort de ces constats, hub.brussels et Agoria diffuseront prochainement un manuel destiné aux jeunes entreprises bruxelloises, pour mieux les informer, dans le cadre du projet “scale.brussels”.

Belga – Photo: Cowboy