Les mouvements de jeunesse inquiets du futur calendrier scolaire

Les mouvements de jeunesse (à savoir les scouts, guides, patro,…) ont exprimé mercredi leur inquiétude envers les projets de réforme du calendrier scolaire, notamment un réaménagement des vacances.

L’idée, relancée par les travaux du Pacte pour un enseignement d’excellence, vise pour mémoire à réduire les vacances scolaires d’été de deux semaines pour allonger les congés de Carnaval et de Toussaint. Déplorant ne pas avoir été suffisamment consultées par la ministre Désir, ces organisations -qui représentent 110.000 jeunes en FWB- disent ne pouvoir soutenir les propositions telles que formulées actuellement, notamment quant à leur application dès la rentrée de 2022.

Selon ces mouvements de jeunesse, réformer les rythmes scolaires impose également de repenser l’offre des activités scolaires, mais aussi de revoir les budgets et leur subsidiation. Ils demandent dans la foulée que les nouveaux rythmes envisagés soient aussi articulés avec ceux appliqués dans l’enseignement supérieur et les autres Communautés du pays.

Des changements trop rapides

Les mouvements de jeunesse rappellent encore qu’une étude menée par la Fondation Roi Baudouin sur la réforme des rythmes scalaires préconisait le respect d’un délai de deux ans au moins entre l’annonce des changements et leur entrée en application. Or, la ministre Désir compte arrêter les changements ce printemps, pour une entrée en vigueur un peu plus d’un an plus tard. “À l’heure où notre société connait une crise sans précédent qui nous impacte à tous les niveaux, est-ce raisonnable d’imposer une réforme majeure dans un délai si court? “, interrogent ces mouvements de jeunesse mercredi dans un communiqué. “Une telle réforme pourrait conduire à une nouvelle période d’instabilité et d’adaptation majeure, à un moment où la société, et notre jeunesse en particulier, aurait probablement plus que jamais besoin de retrouver stabilité et repères”.

Belga