Des étudiants de Francisco Ferrer protestent toujours : la direction refuse leurs demandes sur le blocus

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Depuis le 11 mai dernier, de nombreux étudiants en 1re année du département paramédical de la Haute École Francisco Ferrer se plaignent de leur situation et de la décision de la direction de supprimer la semaine de blocus prévue juste avant les examens de fin d’année. Ils s’étonnent également de l’horaire proposé, avec plusieurs examens programmés le même jour. Les étudiants en soins infirmiers et sages-femmes ont dénoncé cette situation lors d’une manifestation devant leur établissement, mais cela leur aurait été reproché, selon l’Union syndicale étudiante, membre des jeunes FGTB, qui représente le groupe d’étudiants.

“Les étudiants de la Haute École ont tenté d’entamer un dialogue auprès de la direction. Ce rassemblement avait été organisé pour marquer le coup”, explique Orville Pletschette, représentant de l’Union syndicale étudiante. “Mais la direction a répliqué et affirmé à ces étudiants qu’aucune indulgence ne sera accordée aux étudiants qui oseraient encore manifester, qu’ils ne devaient pas donner une mauvaise image de l’école. Ces étudiants ont subi des intimidations de la part de la direction, qui les a menacés de supprimer le blocus prévu en deuxième année, et de leur interdire l’accès à une place en stage ! C’est une aberration, la direction essaye de faire peur à ces jeunes !”

La direction réplique pour sa part et estime notamment que “les étudiants administrateurs” de l’école ont soutenu la direction au contraire “des étudiants de Brugmann” qui ont protesté.

Orville Pletschette se fait désormais le porte-parole de ces étudiants qui, selon lui, n’oseraient plus manifester de peur d’une réprimande de la part de la direction. “Nous avons un contact permanent avec ces étudiants. Ils ne veulent plus de ce rythme fou. L’enseignement devrait être un moment de joie, de formation, mais là, ils veulent juste en finir le plus vite possible… La direction est allée trop loin en faisant cette menace concernant leur stage. Ils ne peuvent pas faire cela. Le dialogue a malheureusement été interrompu…”

Tout ceci paraît assez contradictoire : quel sens cela aurait-il de menacer de supprimer un blocus qui, déjà, selon ces mêmes étudiants, n’existe pas ?”, nous répond la direction. “Et les stages n’ont rien à voir dans cette problématique. Les conditionnels et les rumeurs émanant de cette association d’étudiants ne me semblent pas dignes de foi.” Selon la direction, ces nouvelles informations ne font que “mousser l’agitation” en pleine période d’examens.

La semaine de blocus prévue avant les examens devait ainsi se tenir dès ce lundi, mais des cours ont bien été organisés. La majorité des étudiants a toutefois décidé de ne pas suivre ces cours et d’étudier, explique encore Orville Pletschette. (Gr.I., photo BX1)