Les directions d’école se préparent à la rentrée

Plus que deux fois dormir avant d’entendre la sonnerie de la rentrée scolaire. La dernière ligne droite est parfois faite d’embûches mais elle est surtout synonyme de nombreuses réunions entre direction et corps enseignant.

Les directeurs d’école sont déjà sur le pied de guerre depuis le 16 août pour préparer les équipes pédagogiques et finaliser les inscriptions des enfants. Les fournitures scolaires sont déjà achetées, les bancs bien en place et les directions ont eu ce matin leurs premières réunions avec le personnel enseignant. Mais évidemment, cette rentrée 2021 a toujours un petit arrière-goût de covid, goût très persistant même à Bruxelles puisque les enfants en secondaire comme les enseignants devront toujours porter le masque.

Pour Marc Bouhy, directeur de l’école primaire Notre-Dame-de-Lourdes à Jette, c’est une donnée qui l’inquiète toujours. “Je ne sais pas si je dois imposer le masque aux parents qui vont rentrer dans l’école pour chercher leurs enfants vu qu’ils ne doivent plus le porter dans la rue. Mais dans l’enceinte de l’école, les professeurs doivent le porter. Je préfère être plus prudent mais je ne suis pas la police non plus. En tout cas, à l’intérieur, je sais que mes équipes sont professionnelles et seront vigilantes.”

La bonne nouvelle de cette année, c’est l’organisation des classes vertes. Le directeur espère qu’elles pourront avoir lieu et qu’aucun enfant ou accompagnant ne sera testé positif avant le départ. Et puis, il y a toujours la question de la fermeture des classes en cas d’enfant contaminé par le covid.

La crainte de manquer de personnel enseignant

A l’école Notre-Dame-de-Lourdes, l’équipe pédagogique est au complet. Seulement, au cours de l’année, plusieurs institutrices et instituteurs agrandiront leur famille. Marc Bouhy craint de ne pouvoir les remplacer car, après le 1er septembre, il n’y a plus d’instituteur sur le marché. “Il est important de revaloriser le statut des enseignants et pas uniquement au niveau salarial. Peu de personnes sont capables de tenir 5 jours par semaine une classe de pré-ados. La société devrait s’en rendre compte pour que la place des instituteurs soit valorisée.”

■ Interview de Marc Bouhy, directeur de l’école primaire Notre-Dame-de-Lourdes par Vanessa Lhuillier