Les associations bruxelloises s’inquiètent quant au renouvellement des subsides en 2025

Le front commun syndical SETCa-CNE-CGSLB  a fait part jeudi de sa vive inquiétude quant aux “conséquences graves que l’absence d’un gouvernement bruxellois engendrent actuellement sur le secteur non marchand bruxellois de l’adulte en difficulté, des personnes précarisées et des migrants”.

Les organisations syndicales ont demandé, dans un communiqué commun, à être entendus “de manière extrêmement pressante” par les ministres en affaires courantes compétents des secteurs concernés, principalement au niveau de la Commission Communautaire Commune, ainsi que par le cabinet du ministre-président de la Région bruxelloise. Malheureusement, le secteur de l’aide social est aussi fortement impacté par l’incertitude des subsides facultatifs non reconduits”, ont-ils souligné.

Selon les organisations syndicales, l’incertitude concernant les possibilités d’accueil, les missions s’y rattachant et la pérennité d’un très grand nombre d’emplois dans le secteur est énorme et grandissante. “Un gouvernement en affaires courantes qui ne répond pas aux interpellations concernant la reconduction des budgets qui permettent le fonctionnement de ces structures. Aucune visibilité sur les ressources financières qui devraient leur être accordées pour l’année à venir. Aucune garantie sur la poursuite de leurs activités et suivis de ce public précarisé, et ce dès le 1er janvier prochain”, a souligné le front commun syndical.

Selon celui-ci, on parle bien d’un millier de places d’accueil et, au minimum, une centaine d’emplois pour les travailleurs qui s’en occupent au quotidien. Un de ces organismes devrait, à lui seul, perdre deux tiers de ses travailleurs. Les répercussions de cette situation se feront directement ressentir sur les autres services dont les services d’accueil d’urgence, dans l’espace public avec une augmentation de la précarité immédiatement visible par les citoyens.

■ Reportage de Bryan Mommart, Béatrice Broutout et Stéphanie Mira