L’enseignement hybride peut avoir une plus-value pour la pédagogie

Natacha Duroisin est cheffe de service à l’école de formation des enseignants de l’UMons. Elle travaille sur l’utilisation des outils informatiques par les enseignants et tentent de mesurer leurs besoins.

Mettre en place un enseignement hybride pour une semaine en seulement 5 jours, cela équivaut un peu à une mission impossible pour les enseignants du secondaire. De plus, dans un temps si court, il est quasi impossible de travailler sur la pédagogie. Pourtant, pour Natacha Duroisin, l’enseignement hybride peut bien se passer surtout s’il est pensé. “Il faut distinguer les modes d’organisation. Toutes les écoles n’ont pas opté pour le même mode. Au final, conserver le contact avec les élèves tous les jours semble être la meilleure solution. Voir les élèves régulièrement évite le décrochage scolaire et est plus efficace.”

Pour utiliser les outils, la majorité des enseignants ont appris seul. D’autres ont choisi de se mettre en groupe pour comprendre les outils et environ 40% ont suivi une formation. Ils sont toujours en demande, car la fracture numérique existe aussi dans le corps enseignant. “Ce besoin de formation revient toujours systématiquement dans nos enquêtes. Plus d’un enseignant sur 10 ne dispose pas d’ordinateur ou n’a pas les compétences pour bien s’en servir. On peut donc parler d’une fracture numérique et cela n’est pas en rapport avec l’âge des professeurs.”

Pour l’enseignement à distance, il serait possible d’y trouver des bénéfices. Pour l’élève, l’hybridation est importante car les élèves acquièrent une autonomie s’il est sur plusieurs semaines. De plus, cela permet le développement de compétences numériques chez les élèves ce qui leur sera utile pour la suite de leur formation.

■ Interview de Natacha Duroisin, cheffe de service à l’école de formation des enseignants à l’UMons par Vanessa Lhuillier