L’écart de pension entre les hommes et les femmes réduit grâce aux périodes assimilées

L’écart de pension entre les hommes et les femmes atteint 31% en Belgique, rapporte mardi le Bureau fédéral du Plan sur la base des données de 2017.

L’analyse, réalisée à la demande de la ministre Lalieux et financée par le SPF Sécurité sociale, avait pour objectif d’examiner l’impact respectif des minima de pension (pensions minimums et droit minimum par année de carrière) et des périodes assimilées dans les régimes des salariés et des indépendants sur les inégalités de pension entre les hommes et les femmes.

Dans l’hypothèse où les minima de pension n’existeraient pas, l’écart de pension passerait de 31 à 37%. L’absence de cette protection serait ici plus dommageable pour les retraitées combinant des pensions des deux régimes des salariées et des indépendantes (9 points de pourcentage d’écart), que pour celles touchant uniquement une pension de salariée (7 points de pourcentage) ou d’indépendante (6pp).

Sans cela, il atteindrait 43%

Ce sont les périodes assimilées qui ont le plus grand impact sur l’écart de pension. Sans périodes assimilées, l’écart de pension entre les hommes et les femmes pensionnés de moins de 70 ans en 2017 serait de 43% au lieu de 31%. Cette variable est surtout importante (entre 10 et 12 points de pourcentage) chez les retraitées percevant, au moins partiellement, une pension de salariée, tandis que l’effet est quasi nul chez les retraitées ne touchant qu’une pension d’indépendante (2 points de pourcentage).

Grâce aux périodes assimilées, les personnes qui choisissent de consacrer du temps aux soins pour des proches, très majoritairement des femmes, continuent malgré tout à se constituer une pension“, souligne la ministre des Pensions Karine Lalieux. “Maintenant que l’étude démontre que ces périodes réduisent en plus l’écart de pension, c’est encore plus important de les maintenir” et ces “résultats confortent la politique proactive menée par le gouvernement fédéral autour de l’écart de pension depuis 2020“.

Au vu des conclusions, “on peut s’attendre à ce que la hausse de la pension minimum entraîne encore une diminution de l’écart de pension“, relève en outre Mme Lalieux.

Belga – Photo : Belga / Jasper Jacobs

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30 janvier 2024 - 10h54
Modifié le 30 janvier 2024 - 10h54