Le voisin du Fuse s’exprime : “Je ne voulais pas sa fermeture”
Le Fuse a fermé ses portes jeudi dernier. Les gérants de ce club de techno situé dans les Marolles estimaient en effet que les nouvelles conditions imposées par Bruxelles Environnement – à savoir un volume de 95 dB maximum et la fermeture des portes à 2h – n’étaient pas tenables.
Depuis, les réactions à cette fermeture allaient bon train, tant de la part des politiques que des riverains. Seul le principal intéressé ne s’était pas encore exprimé. Ce dernier s’est expliqué ce mardi dans les colonnes de Bruzz. “Le club n’a pas à fermer ses portes, je veux juste qu’ils respectent les lois et isolent leurs murs“, déclare-t-il.
Celui-ci a acheté l’immeuble d’habitation situé à côté de l’emblématique boîte de nuit il y a douze ans. Selon lui, la situation était tenable au début, mais la démolition de murs pour agrandir l’espace il y a quelques années a augmenté les nuisances sonores. “Cela fait des années que j’essaie de louer les deux autres appartements et le café du rez-de-chaussée, mais c’est impossible“, confie-t-il, ajoutant qu’un locataire avait quitté l’appartement dès le premier jour de location, excédé par les nuisances sonores.
Menaces et jet de pierre
Le voisin du Fuse explique que le club avait fait une offre pour racheter l’appartement, mais qu’il l’avait refusé, ne voulant pas être “soudoyé”. Ce qu’il veut, c’est l’isolement des murs qui, selon lui, permettrait d’atténuer le bruit de moitié.
Il rappelle que la décision à l’origine de la fermeture du Fuse n’est pas la sienne et qu’il estime ne pas être le seul à se plaindre des nuisances provoquées par le club. Pourtant, il est devenu une cible sur les réseaux sociaux. “Ma famille et moi avons déjà reçu de nombreuses menaces et accusations à notre encontre. Quelqu’un a même jeté une pierre à travers ma fenêtre“, déplore-t-il.
Néanmoins, celui-ci affirme qu’il ne reculera pas pour que le Fuse se conforme aux lois. Le Collège de l’environnement doit maintenant statuer sur l’appel. S’il annule la décision de Bruxelles Environnement, le voisin réfléchit déjà aux prochaines étapes, dont un éventuel recours devant le Conseil d’État.
V.d.T. – Photo : C.P.