Le Plan Climat passé à la loupe des associations et des syndicats

Le gouvernement bruxellois a présenté hier son Plan Climat. Les mesures décidées vont être transmises à l’Etat fédéral et seront intégrées dans le Plan National Energie-Climat qui doit être soumis à la Commission européenne.

Ce Plan national a pour ambition de décrire comment la Belgique et ses entités contribueront aux objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre dans le cadre de l’Accord de Paris. Son ambition principale: contenir l’élévation de la température moyenne d’ici à 2100 en-deçà de 2° C, voire 1,5°C. Avec des mesures concrètes visant le bâtiment, les transports, la gestion des déchets ou encore l’économie circulaire.

Associations syndicats, saluent les mesures annoncées, mais s’interrogent sur leur financement.

Reportage de Thomas Destreille et Morgane Van Hoobrouck
► Voir aussi : Le gouvernement bruxellois présente d’importantes mesures pour le plan climat de la Région
(24/10)

De son côté, le MR, dans l’opposition, demande que le texte soit débattu le plus rapidement possible au parlement bruxellois et au sein de la commission de l’Environnement, déplorant que le manque de communication du gouvernement au parlement, alors qu’une conférence de presse a été organisée.

Quant à la Fédération pétrolière belge (FPB), elle fustige le plan : “Alors que les jeunes de notre pays et du monde entier qui manifestent pour le climat appellent à écouter la science, le gouvernement de Bruxelles-Capitale persiste à prendre des décisions contraires à la réalité technologique. Les experts scientifiques constatent aujourd’hui que, grâce aux innovations technologiques, les émissions atmosphériques de la nouvelle génération des véhicules diesel sont en dessous des valeurs limites officielles“, déplore la fédération pétrolière dans un communiqué. La FPB s’étonne en outre que le gouvernement régional ait pris sa décision “unilatéralement sans consulter de manière sérieuse et structurelle les secteurs concernés”. Si elle reconnaît la nécessité de mettre en place une “multi- et combimobilité“, la FPB estime qu’il “n’incombe pas aux décideurs politiques d’exclure a priori des technologies spécifiques (diesel et essence) dans la zone à faibles émissions (LEZ) ni à désigner à l’avance des gagnants hypothétiques (voitures électriques)“. “Une voiture devrait ou non être autorisée dans une LEZ en fonction d’objectifs environnementaux clairement définis et non en fonction de la motorisation“, insiste la fédération pétrolière. Enfin, la FPB souligne encore que dans la capitale, “seuls 10% des particules fines PM2,5 proviennent des moteurs diesel“. Dès lors, la voiture ne peut pas être stigmatisée comme le seul coupable, selon la fédération, qui voit en la voiture “une cible facile“.

 

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25 octobre 2019 - 18h06
Modifié le 25 octobre 2019 - 19h09