Le Parlement bruxellois demande la fin des longs transports d’animaux, GAIA réagit

Vote fin de longs transports d'animaux - parlement bruxellois - septembre 22

La rentrée parlementaire d’hier se voulait sous le signe du bien-être animal. Aujourd’hui, le Parlement bruxellois a signé, à l’unanimité, un texte demandant au Gouvernement bruxellois de plaider pour la fin des longs transports d’animaux.

Réunis en séance plénière, les parlementaires bruxellois ont voté en faveur d’une proposition de résolution qui avait été déposée par Victoria Austraet (indépendante), Bianca Debaets (CD&V) et Ariane de Lobkowicz (Défi). Ce texte, signé à l’unanimité, demande au Gouvernement bruxellois de plaider, au sein du Conseil de l’Union européenne, pour la fin des transports d’animaux sur de longues distances.

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Selon Bianca Debaets, ce texte était une véritable nécessité : “Les animaux sont, comme nous, des êtres vivants dotés de sensibilité. Il est donc essentiel qu’on s’occupe aussi de cette problématique, car les transports sont des moments très difficiles pour eux. Ils génèrent du stress et ils se déroulent dans des espaces très confinés. Il faut donc les réduire au maximum et les interdire si le bien-être animal ne peut pas être respecté“.

La résolution porte sur trois demandes :

  1. La limitation de la durée du transport à maximum huit heures ;
  2. L’application d’une stratégie de remplacement du transport d’animaux vivants par celui de carcasses ;
  3. L’interdiction du transport d’animaux vers des pays tiers qui n’appliquent pas les mêmes normes de bien-être animal que l’UE.

La résolution a été soutenue par la cosignature des parlementaires Ingrid Parmentier (Ecolo), Lotte Stoops (Groen), Aurélie Czekalski (MR), Isabelle Emmery (PS), Cieltje Van Achter (N-VA), Carla Dejonghe (Open VLD) et Hilde Sabbe (Vooruit).

Dans un communiqué, la députée animaliste Victoria Austraet estime que ce vote en séance plénière est un bon signe pour la suite : “Même si elle ne règlera pas tous les problèmes de souffrance animale, l’adoption de ce texte à l’unanimité des parlementaires est un bon signal, qui montre l’intérêt grandissant du politique pour cette cause“.

GAIA,a réagi favorablement à cette adoption. L’organisation de défense des droits des animaux explique, dans un communiqué, qu’elle souhaite que “les parlements flamand et wallon, par le biais d’une semblable résolution, demandent également à leurs gouvernements respectifs d’adopter la même position afin que la Belgique puisse parler d’une seule voix à l’Union européenne sur cette question“.

Le nouveau règlement sur le transport d’animaux de la Commission européenne est attendu pour 2023. Les États membres peuvent donc réclamer des mesures.

E.V. – Photo : BX1