Le parlement adopte la procédure accélérée en vue de démanteler le Palais du Midi malgré les contestations

Le parlement bruxellois a donné son feu vert, vendredi, à une large majorité, à la proposition de procédure accélérée de délivrance de permis en vue du démantèlement partiel du Palais du Midi dans le contexte du projet de métro qui reliera la station Albert à la gare du Nord, et ultérieurement, à Bordet.

Dans la majorité, Isabelle Pauthier (Ecolo) et Marie Nagy (DéFI) se sont abstenues, notamment pour exprimer leur inquiétude sur : “l’impact patrimonial et social du dossier qui a pris un tournant contraint et forcé.” 

Le débat du jour a été élargi par certains intervenants à l’opportunité de l’option du métro lourd pour l’avenir, mise en doute chez les Verts, mais soutenue sans ambiguïté notamment par le MR et par Pascal Smet, l’ex-ministre de la Mobilité.

Le métro, a dit ce dernier, est un vecteur de transfert modal pour les milliers de navetteurs qui rallient encore quotidiennement le centre de la capitale en voiture, en particulier, via Grand-Bigard. Mais le vote ne portait quant à lui que sur le projet d’ordonnance “instituant une procédure d’instruction spécifique d’une demande de permis d’urbanisme relative à la déconstruction de l’intérieur du Palais du Midi…”. 

Selon le cabinet de la secrétaire d’Etat à l’Urbanisme, Ans Persoons (Vooruit), cela augure d’une délivrance de permis pour le démantèlement partiel d’ici septembre 2024 – sans tenir compte de délais de recours possibles.

La réalisation d’une portion de tunnel de 120 mètres au coeur de la capitale, sous le palais du Midi et au-dessus de l’ancien lit marécageux de la Senne est à l’arrêt depuis plusieurs mois en raison de problèmes techniques de stabilité. L’ordonnance prévoit de raccourcir le délai théorique de la procédure de 480 à 290 jours – dont 120 pour étude d’incidence et 170 pour l’instruction de la demande de permis d’urbanisme proprement dite.

Les commerçants manifestent

En parallèle, des commerçants et des habitants de l’avenue Stalingrad manifestent leurs inquiétudes quant à ce projet et s’y opposent. “Ça nous impacte humainement, y a le bruit, la poussière, et en tant que commerçant, on nous enlève notre gagne pain”, explique une commerçante.

Avec Belga

Interview de Samira Hammouchi au micro de Bryan Mommart