Le harcèlement toucherait une personne sur trois dans l’enseignement supérieur

Le harcèlement toucherait une personne sur trois dans l’enseignement supérieur francophone, ressort-il d’une première étude scientifique sur les situations de violence dans ce secteur, citée dans Le Soir mardi.

Parmi les 13.000 répondants, 33,8 % des étudiants, doctorants et membres du personnel de l’enseignement supérieur rapportent avoir été victimes de harcèlement moral de la part d’une autre personne de leur établissement ; 8,4 % se disent victimes de violences ou de cyberviolences ; 29,7 % de violences sexistes et sexuelles ; 27 % de harcèlement sexiste ; 14,9 % d’un comportement sexuel non voulu ; 1,8 % de chantage sexuel en retour d’avancements professionnels ou académiques ; 1,3 % de viol.

Chez les étudiants, le harcèlement et les violences s’exercent le plus souvent entre pairs, mais quatre étudiants sur dix rapportent que l’auteur de harcèlement moral était un enseignant.

Concernant l’alcoolisation pendant les faits, 21,2 % des victimes autorapportées affirment avoir consommé lors des faits. 24,7 % des répondants pensent que l’auteur avait bu de l’alcool et 20,2 % ne sont pas en mesure de répondre. Si l’alcool peut présenter un facteur de risque, la majorité des comportements sexuels non désirés se produisent en dehors du contexte alcoolisé.

Pour toutes les formes de violence, à l’exception du harcèlement moral, les auteurs présumés sont majoritairement des hommes. “Il y a un problème éducatif persistant dans l’éducation des garçons, qui deviennent ensuite des hommes“, soutient Françoise Bertieaux (MR), ministre de l’Enseignement supérieur. “Les établissements d’enseignement supérieur peuvent prendre des mesures allant jusqu’à la sanction si nécessaire, mais en amont de ça, il y a un énorme travail éducatif à faire“.

■ Explications de Camille Tang Quynh dans le 12h30

Belga – Photo : Belga (image prétexte)

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28 mai 2024 - 12h56
Modifié le 28 mai 2024 - 12h56