“Le gros échec de l’Europe, c’est le fait que les réactionnaires l’importent”, indique Philippe Poutou
Philippe Poutou, candidat sur la liste de la Gauche anticapitaliste pour les élections européennes, était invité dans Bonjour Bruxelles.
Après s’être présenté plusieurs fois comme candidat pour les élections présidentielles en France, Philippe Poutou se présente sur une liste belge pour les élections européennes. Il sera dès lors en 3e position sur la liste de la Gauche anticapitaliste.
Sa présence sur une liste électorale belge est ni “un exil fiscal“, ni parce qu’il “ne gagnait pas en France“. Philippe Poutou indique qu’il a rejoint la Gauche anticapitaliste belge par “camaraderies“, car ces confrères avaient besoin d’une forte tête pour se faire connaître. Il précise cependant que sa troisième place ne lui permettra pas d’être éligible.
Bien qu’il y ait eu des débats avec La France Insoumise et Jean-Luc Mélenchon, LFI n’a finalement pas souhaité faire liste commune. “Le fait qu’on ne soit pas ensemble, c’est une responsabilité des grands partis également.”
Voter pour un petit parti, est-ce une voix perdue ? “Si on tente d’exister, c’est parce qu’on a des choses à dire“, précise Philippe Poutou. “On a tendance à reprocher aux petits partis d’exister, alors que la division vient du sectarisme des grands partis.”
Philippe Poutou rêve d’une “Europe sociale, solidaire“, dans laquelle les frontières sont ouvertes.
Concernant la montée de l’extrême-droite dans “huit ou neuf pays“, Philippe Poutou indique : “Le gros échec de l’Europe, c’est le fait que les réactionnaires l’emportent“. Philippe Poutou parle d’une Europe qui “n’a jamais rompu avec le souverainisme et le nationalisme“.
◼︎ Philippe Poutou, candidat sur la liste de la Gauche anticapitaliste pour les élections européennes, au micro de Fabrice Grosfilley