Le Futsal BXL privé de finale pour une affaire juridique : “On perd tout ce qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui”

Le club de futsal de Needer-Over-Heembeek est privé de finale. Il devait affronter Molenbeek pour une possible montée de division, mais le club de Dour a intenté une action en justice et a gagné. Le Futsal BXL n’a cependant pas dit son dernier mot.

Les clubs bruxellois, dérangent-ils, aux yeux de la ligue nationale de football en salle ? C’est la question que se pose le club du Futsal BXL. Il était engagé à l’origine dans les playoffs de division 1. Ce qui cause problème, c’est la double affiliation d’un joueur, à la fois dans le Futsal BXL et dans un autre club provincial. C’est interdit selon le règlement.

Le club se sent aujourd’hui lésé : “Ils nous disent qu’on a trois forfaits des matchs où le joueur a joué, qu’on est interdits de compétition nationale pendant trois ans. On perd tout ce qu’on a fait jusqu’à aujourd’hui, tout ce travail qu’on fait avec les jeunes et tout le monde du club“, regrette Younes Azbaïr, président du Futsal BXL.

C’est donc un imbroglio qui touche le club bruxellois. Le Futsal BXL est maintenant engagé dans une bataille juridique contre la fédération. “Il y a eu deux décisions. L’une de la commission sportive qui avait suspendu le club. Ensuite, nous avons fait appel et la commission d’appel nous a donné raison. Nous pouvons jouer la finale“, assure Yannick De Vlaemynck, l’avocat du club.

La fédération n’a pourtant pas pris en compte l’appel du club à la commission sportive. Pire encore : son conseil d’administration a lancé une demande d’évocation contre cette décision. Selon son président, c’est le club bruxellois qui a fauté : “On a constaté qu’il y a une infraction sur le règlement et que la décision de la commission d’appel n’était pas juste“, justifie Kris Waerniers, président de l’Association Belge de Futsal (ABFS).

Le Futsal BXL est appelé, à nouveau, à se défendre ce jeudi. Ils invoquent notamment une pression des autres clubs de division 1. S’ils obtiennent gain de cause, c’est une finale de championnat qui leur tend les bras.

■ Reportage de Christopher Hooghe, Anna Lawan et Corinne de Beul