Le coût financier des violences sexuelles : “On peut perdre son travail, l’impact est réel”
En 2025, le budget des Centres de prise en charge des violences sexuelles devrait passer à 32 millions d’euros.
Au delà du préjudice moral et physique, les violences sexuelles représentent aussi un coût financier non négligeable. Cela concerne d’abord les victimes, à tel point que certaines personnes se retrouvent dans une situation d’ultra précarité dans leur processus de résilience. Mais cela concerne aussi plus largement la société. Marion Bordier, journaliste indépendante pour Alter Echos, s’est penchée sur la question. Elle était l’invitée de 12h30
Marion Bordier explique que, suite à des violences sexuelles, on “peut perdre son travail, parce qu’on n’est plus forcément apte à travailler. L’impact est réel ainsi que le coût financier qui en découle”. Il y a aussi les procédures médicales, les avocats à financer. “C’est indispensable de soigner des symptômes qui sont physiques et psychologiques comme l’hypervigilance, la peur, l’anxiété”, souligne-t-elle.
L’impact sur la société est aussi conséquent. “Selon le Cabinet de la secrétaire d’Etat à l’égalité des changces, le budget des Centres de prise en charge des violences sexuelles en 2025 devrait passer à 32 millions d’euros”, avance Marion Bordier, et “c’est imputable en majorité aux hommes étant donné que la majorité des auteurs de violences sexuelles sont des hommes”. Par ailleurs, ajoute Marion Bordier, il y a aussi “les frais de justice, de police”.
A.D – Photo : Bx1