Le collectif “Sport is essential” lance une pétition pour rouvrir les clubs et centres sportifs

Plusieurs clubs de sport bruxellois se rassemblent et demandent aux autorités de pouvoir rouvrir leur établissement, fermé depuis 180 jours. Ils réclament aussi un plus large soutien financier.

Cela fait 180 jours que les clubs et centres sportifs sont fermés depuis le début de la crise. Pour beaucoup, la situation devient intenable. Plusieurs centres sportifs (CrossFit DNSRT, Aspiria, Yoga Room, L’Usine et David Lloyd) se sont regroupés pour former le collectif “Sport is essential“. Ensemble, ils ont lancé mercredi une pétition en ligne qui a déjà récolté plus de 2 700 signatures.

Nous demandons deux choses au gouvernement : premièrement, laissez-nous ouvrir. Le sport fait partie de la solution, on aide les gens à garder une meilleure santé. On peut le faire dans un environnement contrôlé, avec des protocoles qui fonctionnent. Ensuite, si vous ne voulez pas nous laisser ouvrir : aidez-nous. Nous demandons une aide spécifique, proportionnelle et rétroactive pour les six mois de fermeture, comme celles perçues par l’Horeca ou la culture“, explique le collectif.

Pierres-Yves Romanini et Corentin Poels font partie de “Sport is essential”. Ils ont fondé leur centre de crossfit il y a trois ans. Depuis le début de la crise sanitaire, ils ont perdu 50% de leur clientèle. Pour eux, le gouvernement minimise l’impact du sport sur la santé mentale de la population.

Même constat pour Pierre Rousseaux, autre membre du collectif. Pour s’en sortir, il organise des cours de yoga en ligne. Près de 3 000 personnes les suivent chaque semaine, mais cela ne représente que 20% de sa clientèle habituelle.

La semaine prochaine, le collectif rencontrera les ministres bruxellois compétents : Barbara Trachte (Ecolo, secrétaire d’État à la Transition économique) et peut-être Rudi Vervoort (PS), ministre-président de la Région bruxelloise. Le secteur espère obtenir des perspectives, mais si rien ne bouge, il n’exclut pas plusieurs actions.

■ Reportage de Camille Tang Quynh, Thierry Dubocquet avec David Ferral