Le Bruxellois Denis Van Weynbergh a franchi l’arrivée du Vendée Globe après 117 jours de course
Denis Van Weynbergh est arrivé samedi matin, peu avant 10h00, aux Sables d’Olonne après 117 jours et 20 heures en mer, devenant le premier Belge à conclure le Vendée Globe, course autour du monde en solitaire, sans escale et sans assistance. Arrivé hors délai, le skipper de D’Ieteren Group ne sera cependant pas classé officiellement. Une foule nombreuse était présente pour l’accueillir.
Van Weynbergh était le 33e et dernier concurrent encore en course. Le vainqueur, le Français Charlie Dalin (Macif Santé Prévoyance), est arrivé le 14 janvier à 8h24 après 64 jours, 19 heures, 22 minutes et 49 secondes en mer. Quarante concurrents ont pris part à cette 10e édition, sept ont abandonné.
Van Weynbergh, 57 ans, s’était élancé des Sables d’Olonne le 10 novembre 2024 avec l’objectif de terminer la course. L’Ottintois présentait le seul projet 100% amateur de cette édition. Il a réussi cette mission, mais n’a pas atteint l’arrivée avant la fermeture de la ligne, fixée à 8h00 vendredi après 116 jours et 18 heures. Ce temps correspond au temps du dernier concurrent de l’édition précédente, le Finlandais Ari Huusela, et représente le temps de course de Charlie Dalin augmenté de plus de 80%.
Van Weynbergh est le deuxième Belge à participer au Vendée Globe. Patrick de Radiguès avait pris part à deux éditions, en 1996-1997 et en 2000-2001, mais avait été contraint à l’abandon dans les deux cas. Lors de sa première participation, il avait atteint l’arrivée mais après avoir dû faire deux escales en raison des dégâts subis par son bateau à la suite d’une tempête.$µ
“C’est indescriptible, t’es sur un nuage“, a déclaré Van Weynbergh pour qualifier son émotion, une fois descendu de son bateau, où il a notamment été accueilli par d’autres concurrents, notamment Jean Le Cam, Arnaud Boissières et Manu Cousin. “Je vais pleurer toute la journée, mais c’est pas grave, c’est pas mal de pleurer pour ça“, a-t-il dit les larmes aux yeux. “Tout était compliqué, dur. J’espère que tout le monde n’a pas eu un Vendée Globe aussi dur, sinon je ne comprends pas pourquoi ils reviennent“, a-t-il raconté, cette fois en rigolant.
■ Reportage de Bryan Mommart, Stéphanie Mira et Adelin Massart (TVCOM)