“L’avis du cinquième des électeurs enfin pris en compte”, se félicite le PTB, reçu par les informateurs bruxellois

Le PTB, reçu lui aussi lundi par les informateurs bruxellois, s’est félicité que l’avis du cinquième des électeurs bruxellois qui lui ont fait confiance a été enfin pris en compte. Une délégation bilingue, menée par Françoise De Smedt, cheffe de groupe au parlement bruxellois, a été reçue lundi à 17h00 durant quelque 45 minutes.

La cheffe de file de la formation d’extrême gauche a également jugé positif que la démarche des informateurs soit bilingue et que “nous soyons reçus comme groupe bilingue PTB-PVDA”.  Entourée de Nabil Boukili et de Jan Busselen, Mme De Smedt a évoqué un entretien “très constructif” où il fut également question de dossiers de fond.  Le PTB a ainsi notamment tenu à évoquer les conséquences budgétaires d’un définancement de la Région bruxelloise imposé par le gouvernement fédéral à travers la limitation des allocations de chômage dans le temps voire les perspectives peu réjouissantes en matière d’investissements via Beliris.

Il a aussi été question du logement abordable ainsi que du renforcement de la bonne gouvernance sous le prisme de la multiplication des intervenants dans le domaine de la prévention, voire du recours trop systématqiue, aux yeux du PTB, à des consultants externes.  Auparavant, Fouad Ahidar, arrivé au parlement vers 16h00, aux côtés de la députée Najima El Arbaoui s’est lui aussi réjoui d’être entendu pour la première fois par l’aile francophone de l’échiquier huit mois après les élections.  “Nous sommes prêts depuis huit mois à apporter notre contribution pour Bruxelles… Il y a beaucoup de points sur lesquels ont peut avancer. Personne ne peut faire avancer son programme à 100%”, a-t-il tenu à dire, à son arrivée au Parlement.

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“Les francophones n’ont pas à dicter la compo de la majorité flamande”

La cheffe de file N-VA, Cieltje Van Achter, a de son côté maintenu , à l’approche de son arrivée chez les informateurs bruxellois, que les francophones ne pouvaient dicter la composition de la majorité flamande du gouvernement régional.

“Depuis l’été, la N-VA a déjà fait savoir clairement qu’elle était prête à prendre ses responsabilités pour Bruxelles, mais les règles du jeu de Bruxelles doivent être respectées”, a-t-elle dit, peu avant son arrivée au Parlement bruxellois, sur le coup de 14h30, aux côtés des deux députés bruxellois de la formation nationaliste Mathias Vande Borre et Gilles Verstraeten.  Mme Van Achter s’est montrée très déçue par le déroulement du processus de formation en Région bruxelloise.  “Nous nous sommes d’abord efforcés de former une majorité flamande. Ce n’est qu’en novembre que nous avons réussi à en constituer une avec Groen, la N-VA, l’Open VLD et Vooruit. J’espérais alors que nous pourrions enfin entamer des négociations avec la majorité francophone et nous attaquer au budget et aux nombreux défis pour Bruxelles”, a-t-elle tenu à rappeler.

Mais c’était sans compter sur le veto brutal qui a suivi de la part du PS contre la N-VA, “fondé sur du vent et des mensonges”.  Selon Cieltje Van Achter, David Leisterh qui a démissionné vendredi, a respecté les règles du jeu et la majorité flamande. Le PS et Ecolo, sont quant à eux restés sur la touche et ont refusé de négocier. “Le fait que le CD&V ait déclaré qu’il respectait la majorité flamande et réitéré sa volonté de rejoindre une majorité bruxelloise n’a pas aidé”, a-t-elle déploré.   “Ce n’est pas aux francophones de dicter qui est dans la majorité flamande, et vice versa. Essayer constamment de secouer la majorité flamande, c’est toucher aux pierres angulaires sur lesquelles le fédéralisme belge et Bruxelles en tant que Région-capitale ont été construits”, a-t-elle conclu.

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Belga