La zone zéro émission permettrait d’obtenir une très bonne qualité de l’air à Bruxelles
La mise en place d’une de la zone zéro émission bruxelloise permettrait de se rapprocher des recommandations de l’Organisation Mondiale de la Santé en matière de dioxyde d’azote (NO2).
Dans une étude commanditée par la campagne Clean Cities, la zone zéro émission bruxelloise permettrait d’atteindre certains objectifs à l’horizon 2030. Et ce, même dans les endroits les plus pollués de la capitale.
L’analyse s’est intéressée au carrefour Arts-Loi, une des stations de mesure enregistrant les niveaux de pollution les plus élevés dans la région. Elle a conclu qu’avec une zone zéro émission, c’est-à-dire un périmètre réservé à la mobilité active (marche, vélo, etc.) ou électrique, la concentration en dioxyde d’azote (NO2) pourrait être réduite à une moyenne annuelle de 13,6µg/m3 à cette station, soit juste au-dessus de la recommandation de l’OMS (de 10µg/m3), et ce sans même prendre en compte les réductions d’autres sources de pollution.
L’intersection Arts-Loi étant l’un des endroits les plus pollués de Bruxelles (en 2022, la concentration moyenne en NO2 y était de 36µg/m3), des niveaux encore plus bas pourraient être atteints ailleurs.
L’avenir des véhicules thermiques
L’étude montre également l’importance d’une sortie de tous les véhicules thermiques, même les plus récents, pour atteindre une très bonne qualité de l’air : dans un scénario où seuls les derniers modèles diesel et essence (EURO 6d et 6d-Temp) sont autorisés à rouler, la concentration moyenne serait de 26µg/m3.
À l’heure actuelle, Bruxelles a prévu la mise en place d’une zone zéro émission d’ici 2036, soit 6 ans plus tard que le scénario de cette recherche. La pollution atmosphérique est à l’origine d’au moins 270 000 décès prématurés chaque année en Europe, dont 1 200 enfants et adolescents. Elle peut affecter presque tous les organes du corps et est associée à une liste stupéfiante de problèmes de santé, notamment l’asthme et les retards de croissance pulmonaire chez les enfants, le cancer du poumon et les maladies cardiaques.
La rédaction | Photo : Belga