La zone de basses émissions est-elle efficace pour lutter contre la pollution ?
Parmi les mesures prises pour lutter contre le dioxyde d’azote et donc la pollution de l’air en ville, la création d’une zone de basses émissions (LEZ) fait partie des plus efficaces.
C’est en tout cas ce qui ressort d’une étude commandée par l’Alliance Européenne pour la Santé Publique.
Selon cette étude, les LEZ permettent de réduire en moyenne les émissions d’oxydes d’azote d’environ 20%. A Bruxelles, on n’en est pas encore là. Entre 2018 et 2019, les concentrations annuelles de dioxyde d’azote ont diminué de 10% en moyenne. Bien loin derrière Londres qui a vu ses niveaux de NO2 baisser de 36% en moyenne grâce à la mise en place d’une Zone de Très Basses Émissions.
Bruxelles peut mieux faire
“Les deux-roues motorisés et les poids-lourds sont toujours autorisés à circuler sur le territoire de la région, bien qu’ils soient responsables d’une grande partie de la pollution de l’air. De plus, le calendrier de la LEZ est timide. Il ne prévoit une sortie des diesels que d’ici 2030 et des essences que d’ici 2035, alors que d’autres grandes villes Européennes comme Paris par exemple franchiront ce pas 5 ans plus tôt”, signale l’association “Les chercheurs d’air” dans un communiqué.
Selon l’association, “la pollution au dioxyde d’azote, émise à plus de 60% par le trafic routier, est responsable de plus de 500 morts prématurées chaque année“ à Bruxelles. “La pollution de l’air a également un coût économique : en 2018, chaque Bruxellois.e a perdu en moyenne 1 395€ à cause des particules fines, du NO2 et de l’ozone“, conclut-elle.
A.V. – Photo: Belga