La fédération des associations environnementales propose d’interdire de produire des PFAS

Canopea, fédération des associations environnementales, propose jeudi dans un communiqué “l’interdiction des PFAS à la source”. Les PFAS, substances chimiques per- et polyfluoroalkylées impactant la santé humaine, ont fait parler d’elles à plusieurs reprises ces dernières années.
Elles ont pollué des sols en Flandre, l’eau de distribution de certaines communes wallonnes et, tout récemment, des œufs de poules domestiques.
Canopea souhaiterait que la Belgique aille au-delà de ce qu’impose l’Europe, et que le Parlement vote “une loi interdisant les PFAS dans toute une série d’usages”. L’association rappelle que trois propositions de loi allant “dans ce sens” ont été déposées à ce sujet ces derniers mois.
Les polluants éternels que sont les PFAS sont présents “dans une multitude de produits que nous consommons au quotidien”, souligne Canopea. “Si certains aliments, tels que les poissons, les crustacés et les produits laitiers, concentrent davantage ces polluants, n’oublions pas les fruits et légumes contaminés par l’épandage de pesticides contenant des PFAS. N’oublions pas non plus les PFAS contenus dans nos cosmétiques, nos textiles, nos ustensiles et emballages alimentaires. À part lors de l’allaitement et des menstruations, notre organisme n’évacue pas ces polluants”.
Reporter l’interdiction de produire des PFAS revient à accepter que ces polluants continuent à s’accumuler davantage dans nos corps, insiste donc la fédération. Les PFAS entraînent des lésions hépatiques, des maladies thyroïdiennes, de l’obésité, des problèmes de fertilité, des cancers (reins, testicules, …), une mauvaise élimination du cholestérol, une perturbation des fonctions endocriniennes et immunitaires, notamment, rappelle Canopea.
BELGA