Joëlle Milquet (CDH): “Je suis atterrée et gênée de la considération des victimes du 22-Mars par le gouvernement”

Nommée conseillère spéciale du président de la Commission européenne concernant les indemnisations accordées aux victimes de terrorisme, Joëlle Milquet souhaite la création d’une agence interfédérale pour l’aide aux victimes.

Deux ans après les attaques terroristes du 22 mars 2016, Joëlle Milquet (CDH) députée bruxelloise et conseillère communale à la Ville de Bruxelles, ne se dit pas étonnée par la crainte des citoyens à reprendre les transports en commun et à se rendre dans les lieux publics. Un sondage publié ce mercredi par RTL et Le Soir affirme notamment qu’un Belge sur trois a encore peur de prendre le métro. “C’est normal qu’on y pense“, explique Joëlle Milquet. “On doit clairement vivre avec ça“.

A-t-on bien pris les victimes en considération? “Je suis attérée et génée de la manière dont l’Etat belge n’était pas préparé à une telle situation, du manque de considération, du manque d’humanité, du manque de rapidité et du manque de présence dont il a fait preuve“, déplore-t-elle. “L’attitude du gouvernement a été très tardive. L’urgence était de guider les victimes. Je ne comprends pas qu’il n’y ait pas eu de suivi intensif. On a même conseillé à plusieurs responsables gouvernementaux de ne pas rencontrer les victimes“, regrette-t-elle.

Nommée conseillère spéciale du président de la Commission européenne concernant les indemnisations accordées aux victimes de terrorisme, elle souhaite “une agence interfédérale où la victime n’aurait qu’un seul point de contact“. “Le but serait de dégager une première aide d’urgence qui puisse également réparer l’ensemble du dommage subit par les victimes. Il serait également établit que la victime ne s’occupe de rien grâce à une personne référente par dossier“, conclut Joëlle Milquet.

T.D.

 

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22 mars 2018 - 13h32
Modifié le 22 mars 2018 - 13h32