Le “jeu” au cœur de la programmation de la Monnaie en 2018-2019

La notion de “jeu” comme moyen de confronter les discordances entre raison et émotions sera au cœur de la programmation 2018-2019 du Théâtre royal de la Monnaie, a relevé jeudi le directeur de la maison d’opéra, Peter De Caluwe. Cette 12e saison sous sa tutelle s’ouvrira sur la “Flûte enchantée” de Mozart, un grand classique.

Sous son nom original “Die Zauberflöte”, l’opéra de Mozart sera l’occasion d’aborder les contrastes entre le jour et la nuit, l’homme et la femme, la raison et les sentiments. Ils sera mis en scène par Romeo Castellucci.

Le public pourra également voir à la Monnaie un coup de cœur de son directeur, “La Gioconda” d’Amilcare Ponchielli. Un opéra “fantastique, mais exigeant”, selon Peter De Caluwe.

Différentes questions éthiques et philosophiques seront soulevées à travers “Frankenstein”, une création mondiale commandée par la Monnaie au compositeur américain Mark Grey. Génétique, informatique, médecine ainsi que la condition humaine y seront approchées.

Durant les fêtes de fin d’années, le public se verra proposer l’opéra comique italien “Don Pasquale” de Gaetano Donizetti, avec le directeur musical de la Monnaie, Alain Altinoglu, comme chef d’orchestre. Ce dernier prendra dorénavant les manettes des programmations de fin d’année.

Autres rendez-vous, “Tristan und Isolde” de Richard Wagner, pour lequel la Monnaie fait appel au cinéaste Ralf Pfleger et à l’univers visuel de l’artiste Alexander Polzin.

Pour la première fois, le public belge pourra découvrir en opéra l’histoire de Simon Gronowski, Bruxellois né en 1931 qui a sauté d’un train vers Auschwitz à l’âge de 11 ans. Le compositeur Howard Moody s’est inspiré de son histoire et fournit “un hommage à toutes les victimes de guerres”, des mots de M. Gronowski.

La Monnaie compte également poursuivre les synergies avec les autres institutions fédérales que sont Bozar et l’Orchestre national de Belgique, notamment à travers le cycle Beethoven.

“La Monnaie a un ADN très fort, c’est une maison de création qui a aussi ses difficultés (notamment financières, NDLR), mais empreinte de passion, d’énergie et de créativité”, a souligné Peter De Caluwe.

Belga

 

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15 mars 2018 - 15h47
Modifié le 15 mars 2018 - 15h47