Laeken : 170 arbres menacés par un projet de construction au Donderberg

Le site du Donderberg est un grand espace naturel situé à Laeken, près du métro Bockstael. La Ville de Bruxelles prévoit d’y construire une école, des appartements et un centre sportif. Selon Serge Malaise, membre du collectif “Save Donderberg”, le site doit être préservé, notamment pour son unique biodiversité. Il était l’invité du 12h30. Explications.

La biodiversité s’exprime pleinement parce qu’en fait ce site est laissé à lui-même depuis des décennies. Et aujourd’hui, on a des grands arbres, on a des espèces rares. C’est un site absolument remarquable et qui est menacé par un projet de la ville de Bruxelles”, explique Serge Malaise, président de l’ASBL Laeken.brussels.

Un site issu d’une donation royale

“Vers 1900, il a été cédé à la donation royale, c’est-à-dire à tout cet ensemble d’espaces autour du château de Laeken, puis à la ville de Bruxelles en 1969. Déjà dans les années 90, la ville était venue avec un projet qui, finalement, vu l’opposition des riverains et du quartier en général, était passé à la trappe. Il y a une dizaine d’années, la ville de Bruxelles est revenue avec un projet d’une grosse école fondamentale francophone de 672 élèves. Ça nécessiterait d’endommager les deux tiers du site et le tiers restant ne survivrait sans doute que très difficilement puisque quand on détruit la biodiversité, il y a un effet important”.

Le collectif déplore le manque de concertation de la commune

“La ville de Bruxelles, on ne l’entend pas beaucoup sur ce sujet. Il n’y a pas eu beaucoup de concertation. Elle fait des plans canopées et elle propose d’abattre 170 arbres. Il y a un moment où le politique doit se mettre en accord avec les priorités qu’il déclare. Et ici, clairement, il est en porte-à-faux. Il est temps de se réveiller. Il y a une crise climatique qui est là et qui va s’aggraver. Et aussi, il faut arrêter de voir ça comme étant d’un côté, on a du social, d’un côté, on a de l’environnemental, de l’autre côté, on a de l’économique. Ici, on est gagnant sur tous les points parce qu’on ne fait pas l’école. On économise une vingtaine de millions. On peut les dépenser pour rénover les écoles existantes. On peut faire du social”.

Le collectif assure avoir rassemblé 11.000 signatures sur une pétition, avec le soutien de Greenpeace. Ce dimanche après-midi, quelques 150 manifestants s’étaient rassemblés sur le site pour manifester. Le collectif est aujourd’hui en quête de financements.

B.D.