Formation fédérale : inquiétude syndicale sur le travail de nuit et du dimanche, un “désastre”, selon la CSC

Les syndicats chrétiens ont exprimé jeudi leur inquiétude à propos des projets de la coalition Arizona sur le travail de nuit et le travail le dimanche. Ils ont mis en garde les négociateurs fédéraux contre le “désastre” que provoqueraient les mesures discutées chez les travailleurs.

La note socio-économique du formateur prévoit de supprimer l’interdiction du travail le dimanche et de faire commencer le travail de nuit à minuit plutôt qu’à 20h. “Ces mesures seraient catastrophiques pour les travailleurs et le petit commerce”, ont averti la CNE Commerce, ACV-PULS Retail et la CSC Alimentation et Services.  Selon eux, l’ouverture de tous les commerces le dimanche n’attirera pas plus de client mais favorisera simplement un étalement des achats, et ne créera donc pas d’emplois. “Par ailleurs, la majorité des travailleurs qui prestent le dimanche ont des contrats précaires, mal payés, souvent des contrats étudiants ou des flexi jobistes. Il n’y a aucune raison que cela s’améliore”, regrettent-ils.

Les syndicats redoutent une dégradation des conditions de travail déjà particulièrement difficiles dans le commerce, un secteur majoritairement féminin. “Les horaires variables, les journées qui se terminent tard, les rares samedis de repos, et la flexibilité rendent la conciliation entre vie professionnelle et vie privée extrêmement compliquée. Ajouter des prestations les dimanches et étendre les heures d’ouverture en soirée ne ferait qu’aggraver cette situation”, affirment-ils. Les petits commerces souffriraient aussi de ces mesures, selon eux. “Les dérogations actuelles permettent à certains petits commerces – boulangeries, fleuristes, magasins de moins de 5 travailleurs notamment – d’ouvrir le dimanche. Si toutes les enseignes avaient cette possibilité, ces petits commerçants seraient directement menacés”, soulignent-ils.

Belga

Partager l'article

05 décembre 2024 - 17h35
Modifié le 06 décembre 2024 - 09h09