“Infirmiers de rue” appelle Bruxelles à mettre fin au sans-abrisme

À l’approche des élections régionales en 2024, Infirmiers de rue rappelle que la fin du sans-abrisme est possible et représente un choix politique.

Accès prioritaire à un logement social, accompagnement de qualité en santé mentale et politique régionale coordonnée constituent les mesures à mettre en place pour que le sans-abrisme appartienne au passé, plaide l’ASBL dans un mémorandum publié mercredi.

On ne sort pas de la rue sans logement“, pointe Infirmiers de rue dans son mémorandum. L’association demande donc qu’au moins 5% des logements sociaux soient réservés, au sein des sociétés immobilières de service public (SISP), aux personnes sans-abri.

Un accompagnement psychosocial adapté et assuré par des services d’insertion en logement” doit également être mis en place. Autre revendication : un accompagnement de qualité en santé mentale des personnes sans-abri alors que “les rues de Bruxelles représentent sans doute le plus grand hôpital psychiatrique de la ville”, selon Infirmiers de rue.

Un plan stratégique chiffré

Les financements et la capacité des services de prise en charge (ambulatoires, institutions psychiatriques et institutions spécialisées) doivent être augmentés, revendique l’ASBL.

Concrètement, Infirmiers de rue souhaite que les compétences du logement et de l’aide aux personnes incombent à une seule personne et que la Région de Bruxelles-Capitale adopte un plan “stratégique et chiffré de prévention et de lutte contre le sans-abrisme“.

Selon le dernier dénombrement, la capitale comptait l’an dernier 7.134 personnes sans-abri et mal-logées, un nombre qui a augmenté de près de 19% par rapport à 2020. Infirmiers de rue rappelle que la Belgique a signé en juin 2021 la Déclaration de Lisbonne, s’engageant à combattre et réduire le sans-abrisme d’ici 2030.

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avec Belga/Photo d’illustration