HD La Relève : du football au rap à temps plein
Après plus de dix ans à mener une double vie entre les terrains de football et les studios d’enregistrement, HD La Relève, de son vrai nom Andréa Mbuyi-Mutombo, fait tomber le masque et se révèle entièrement.
Aujourd’hui retraité du football professionnel, il revient sur son parcours hors du commun et sur son amour pour la musique. Andréa a évolué au Standard, à Saint-Trond et à Zulte Waregem, mais aussi à l’international, en France, en Croatie et en Ecosse.
Parallèlement, il a construit une carrière musicale sous le pseudonyme HD La Relève, en veillant à préserver son anonymat : “Si je rappe comme ça, à visage découvert, ils vont l’utiliser contre moi un jour ou l’autre. Ça veut dire que le jour où j’allais faire un mauvais match, ça allait être parce que j’étais au studio jusqu’à deux heures du matin, c’est à cause du rap. En plus on appelait ça une sous-culture à l’époque”.
Bruxellois, il a grandi dans le quartier de Berchem-Sainte-Agathe, qu’il décrit comme sa base : “C’est ma base, c’est là où j’ai grandi. Là, on a fait les 400 coups. Là, on a évolué en tant que jeune, puis en tant qu’homme.”
C’est dans cet environnement qu’il découvre le football, grâce aux terrains situés à proximité de son quartier. “Je ne payais pas la cotisation. C’était un club de la commune, c’était le VK Berkem à l’époque. Maintenant c’est entouré de gros grillages durs. Avant c’était des grillages avec une pince, tu les coupais facilement. On faisait des trous là, des trous là. Et dès que tout le monde partait, on remontait sur le terrain, on jouait. Dès qu’on voyait le concierge arriver, on courait, on repassait par d’autres trous.”
Sa musique, tout comme son football, puise ses racines dans son vécu, ses origines congolaises et son entourage.
HD La Relève prépare actuellement un nouveau projet qui devrait sortir l’an prochain, avec l’ambition d’organiser un concert solo en bonne et due forme. Malgré cette orientation musicale, l’amour du football reste intact et l’idée de se lancer un jour dans le coaching n’est pas exclue.
Reportage de Maël Arnoldussen, Morgane van hoobrouck et Pierre Delmée





