Grévistes de la faim : un sans papier régularisé sur dix demandes pour raisons médicales
Pour des raisons médicales, un seul gréviste a été régularisé. Aucun lien avec la grève de la faim, ce sans papier souffre d’une maladie en phase terminale. Pour les autres sans-papiers, le motif de la grève de la faim comme motif de régularisation médical est irrecevable.
Après une grève de huit semaines suspendue le 21 juillet dernier, les 475 sans papiers (selon le décompte du cabinet de Sammy Mahdi) ont fait une demande de régularisation collective. Suite à un refus, les grévistes ont dû soumettre des demandes individuelles. A l’heure actuelle, dix demandes pour raisons médicales sont parvenues à l’Office des étrangers, dont quatre ont été rejetées et cinq sont toujours en attente. Concernant l’unique gréviste régularisé, la raison concerne sa maladie en phase terminale qui ne peut être soignée dans son pays d’origine.
Pour le secrétaire d’Etat à l’Asile et la Migration, Sammy Mahdi (CD&V), une grève de la faim ne peut pas être un motif de régularisation médicale. Il explique dans une lettre adressée à Simon Moutquin, député (Ecolo-Groen) : “Une grève de la faim ne justifie pas une politique ad hoc et non structurelle, y inclus des mesures plus favorables pour des personnes qui ont décidé d’entamer une grève de faim ou même pire, de se coudre les lèvres. La procédure de régularisation humanitaire reste une procédure exceptionnelle pour les personnes qui ne remplissent pas les conditions pour obtenir un séjour légal en Belgique selon les canaux légaux de migration existants.”
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Camille Paillaud – image belga